jeudi 6 février 2014

Le corps des femmes, entre désir et dégoût

Article via Nina Parks

  • Le harcèlement sexiste consistant à faire honte aux femmes de leur corps de deux manières opposées, d'abord en soi (les intégristes de tout poil, curés, mollahs, rabis..) et ensuite voire en même temps, en tant que marchandise dont on exige la parfaite adaptation à un canon (variable du zéro à l'infini) 
  • ..''peut être mis en parallèle avec le fait qu'une femme sur cinq a déjà tenté de se suicider (et souvent même avant l'âge adulte) ainsi que tous les autres abus d'ordre psychologique et sexuel qui nous sont infligés.'' 

  • Ces canons varient certes, historiquement ET synchroniquement -mais pas autant qu'on pourrait le penser- en fonction de l'idéologie et des individus -mâles bien sûr- dominants mais de tous temps, deux catégories se dessinent clairement, avec la prééminence de l'une ou de l'autre selon les époques ou les modes -reliées aux goûts des hommes au pouvoir, voire seulement du Prince.- La femme-radis est séparée en deux parties distinctes, la comestible et l'aérienne décorative. (Lien.)


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  • On a donc le type adolescente gracile, souvent blonde (même à la Renaissance où les beautés plantureuses étaient aussi en vogue) dont Agnès Sorel ou plus tard la duchesse d'Étampes (qui n'avait que seize ans lorsqu'elle commença sa ''carrière'') constituent le modèle... et les femmes-femelles ''en chair'', limite obèse qu'incarnait Madame de Montespan. La tige et le fruit.



  • Les deux premières, modelées selon les goûts de Charles VII (Monsieur Jeanne d'Arc) et de François Ier, la dernière, selon ceux, plus éclectiques, de Louis XIV. (Note, il s'agit ici de celles qu'on pourrait appeler des ''sex symbols'', les autres femmes, souvent plus intellectuelles, échappant aux catégories, exemple Anne Boleyn, Madame de Maintenon, Madame du Châtelet etc..) 

  • A toutes époques, de manière récurrente, la féminitude dégoûtait. Répulsion pour la ''génération'' (et la corruption, auxquelles nous sommes tous soumis comme tout animal, doué de raison ou pas) à laquelle la religion n'était pas pour rien; misogynie prégnante. La femme en tant que sexe faisait horreur. Homosexualité sous jacente? Pédophilie décomplexée ? (Il est faux de croire que l'évolution des esprits suit une courbe ''montante'' type y=ax+b. Elle est au contraire une sinusoïde.) Nous sommes aussi dans cette idéologie en Occident et dans beaucoup de pays dits développés, en fait partout. Et le droit de vote n'y change pas grand chose. Honnies en tant que femmes, mais surtout en tant que ''fruit'', tubercule enterré ; seule la partie aérienne, fleurie, est tolérable voire valorisée. C'est la toile de fond de la ''civilisation'', issue de la peur de la ''bête'' en nous (et de ses humiliants aléas) et d'y être assimilés. La ''bête'', c'est la femme. Qu'on en juge.

  • ... ''La graisse située dans le postérieur féminin, poutant garante de l'intelligence des enfants, dont le cerveau a besoin pour se développer au mieux, les hanches larges, également les plus indiquées pour accoucher d'enfants au cerveau bien développé furent et sont actuellement objet d'opprobre, de moqueries et presque de dégout. L'obsession pour les corps fins et sous-développés en dit long sur la culture pédophile qui s'est insinuée dans les relations homme/femme.''

  • .. ''Oui. Ici même, sur FB, on a des pub régulières insistantes qui nous suggèrent de maigrir (en 3 jours!! sans nous voir, comme ça a priori ! ! Dans certains cas, ça peut être marrant).. Peur de la ''génération''... De ne plus avoir de rides en 4 jours. Peur de la corruption etc.. D'abord, 1 c'est nous prendre pour des connes, et ensuite, 2 nous harceler littéralement, comme si une voix s'insinuait en nous pour nous sussurer ''femme, t'es grosse, t'es moche, cache toi''.. Pas trop grave en certains cas mais n'oublions pas qu'il y a aussi des ados ici, fragiles, pour un regard, un sourire.. Prêtes à tout. Quiconque a ou a eu une fille ado me comprendra. 
  • On en revient à Nietzsche. L'origine du machisme résiderait dans une problématique sexuelle disais-je : une inappétence -ou un rejet, l'une parfois entraînant l'autre- ou une homosexualité non assumées.. ? l'article le corrobore : on peut y ajouter la pédophilie. ''La'' femme est méprisée, haïe parce que femme en fonction de ses attributs sexuels génériques, (seins, hanches, cul) mais de surcroît proportionnellement à leur importance spécifique chez l'individu/e, une femme corpulente voire obèse étant forcément doublement ''femme'' (récidiviste) dans toute la dimension d'horreur que lui confère cette idéologie. Et en miroir, présentée comme modèle (repentie) il y a ''la'' femme qui n'a pas l'air d'en être une, l'androgyne, anorexique, infantile... ou carrément ENFANT. (Les modèles pour les pubs de produits de beauté ont souvent de 12 à 15 ans, après, elles sont considérées comme trop ''vieilles''.) Oui, c'est bien de pédophilie qu'il s'agit. (Le génie de Bardot..ou de Vadim, est d'avoir su jouer sur les deux plans.) 

  • Est-ce un hasard si toutes les ''grandes'' civilisations dont l'homme occidental -et sans doute oriental- est issu, quelles qu'elles soient, ont érigé la pédophilie homo ou hétérosexuelle en valeur incontestable ? D'Alexandre et ses ''gitons'', Mohamed et sa dernière femme qui avait (?) neuf ans.. à Woody Allen et Polanski..etc etc..

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