vendredi 4 octobre 2013

2 Marie Trintignant, Kristina Rady. Femmes battues, des profils parfois inattendus

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3 Le procès





La tribu de Marie, la "firme" a aussi, malgré ses engagements, (comme toute entreprise) un attachement aux valeurs d’intérêt : par exemple le film qui sera son dernier a été délocalisé en Lituanie pour bénéficier d’une main d’œuvre meilleur marché… alors que l’image de Colette dont il se veut la biographie reste indissociablement reliée à Paris et à sa Bourgogne natale ; la maison, sise dans une impasse avec jardin où Marie abrite sa nichée (4 enfants, de quatre pères) est sienne; lorsque rien ne va plus, le précédent (dont le nom demeure sur la boîte aux lettres) s’éclipse pour le nouvel amour etc.. laissant son enfant qu’il verra régulièrement et que l’autre parfois prendra en charge. Une situation à la fois idyllique (à bas l’idéologie bourgeoise, tout peut se passer nickel entre gens de bien) et indéniablement malsaine.


La jeune femme de famille et le mauvais garçon


Car certains ne s’adaptent pas, justement. Cantat a lui aussi son aura et toute autre : issu d’un milieu modeste, ayant claqué la porte à 17 ans, autodidacte, il s’est fait tout seul à force de travail et de galères, ne dort que quatre heures par nuit quand Marie se lève rarement avant midi, refuse d'engager du personnel pour ses enfants etc.. C’est du reste sans doute ce qui la séduisit. Bio, végétarien, sportif, sobre, vivant par choix en province et non sous les feux de Paris, idéologiquement intègre, ils jouent un peu, toutes proportions gardées, le paysan et la princesse... ou plus exactement le self made man et l’héritière. Or la tribu (notamment la mère) qui appréciait infiniment le précédent (Samuel) a plus de mal avec ce nouveau, qui refuse d’entrer dans le moule proposé (par exemple des/un rôle au cinéma, celui du mari de Colette -!- par ailleurs un assez pauvre sire qui l’a exploitée jusqu’à la corde.. On comprend qu’il ait perçu cette proposition, étant donné ses relations avec Marie, comme presqu’insultante.) 

Rien ne va plus : sa possessivité et sa violence (incontestables, voir ses relations avec sa femme) s’accroissent et se nourrissent de l’exclusion dont il se sent victime. Il a été choisi, il a cédé, a quitté sa famille, vit un bonheur absolu certes.. mais il le sent fragile, environné d’ex de triste augure avec lesquels Marie demeure en relation.. et se retrouve seul avec ce sacrifice. Incomplet selon elle, qui exige qu’il cesse toute relation avec Kristina. Il cède. (Suite, lien)

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