dimanche 14 octobre 2012

Le cerveau des mâles fait de l'auto allumage



 Éloge de la grossièreté

Les hommes semblent pécher par défaut d’adaptation ou de souplesse devant des situations inattendues, mais d’eux seuls. Psycho-rigides, archétypiques, avec les femmes ils persistent dans des comportements qui peut-être autrefois ou en d’autres circonstances furent adaptés (?) sans s’apercevoir de leur grotesque, et du malaise ou de l’exaspération qu’ils suscitent. De l’auto allumage : contact coupé, la voiture continue sa route fonçant vers le ravin, le conducteur souriant. Machisme? Pas tout à fait, un machisme par défaut, en pochoir, de posture et non de fond qui se dit féminisme. Et les femmes, refusant de se positionner haut et sec, attitude peu féminine et inconvenante, les confortant dans leurs dérives, sont aussi responsables : même s’il éprouve pour elle admiration ou amour, un mâle agit souvent vis-à-vis d’une femme comme s’il était un cadeau, quel que soit le décalage en sa défaveur de leurs situations.. que, sans souci de cohérence, il peut pourtant souligner –parfois c’est l’évidence. Trois cas, le premier, désopilant.

Un homme sans surface intellectuelle ni allure ne se gênera pas pour expliquer à une agrégée de philo plus jeune -et courtisée, qu’il estime fort dit-il- ce qu’elle doit penser, la coupant net si elle révoque poliment ses assertions.. puis, sans mesurer son saisissement, lui avouera tout de go.. un amour aussi stupéfiant que déplacé [marié, il a 25 ans de plus] et en même temps qu’il n’est pourtant pas question (sic) qu’il quitte sa femme, il se doit de l’en prévenir "honnêtement" (!!) Un autre, bien qu’il prétende lui aussi l’admirer poussera l’aplomb jusqu’à lui exposer Platon qu’il n’a pas lu [elle, si] ou brocarder une position [la sienne] sur un sujet dont elle est spécialiste, certes il l’ignore [elle n’en a jamais fait mention], mais lorsque exaspérée, elle l’en informe, persistera et signera comme si de rien n’était: tout se passe comme si de manière adhérente, il ne pouvait littéralement voir en elle qu’une étudiante obtuse à instruire, alors que par ailleurs il salue, requiert et sait fort bien faire profit de ses compétences.. qu’il dénie. Un autre, désireux de la revoir, une fois en place, fera mine que ce soit elle qui l’ait sollicité pour exiger quelque prestation imprévue. Cette incohérence crispante et touchante! on ne doit pas la supporter : elle est subtilement mortifère. Il faut désapprendre les conventions et savoir si nécessaire dire "ta gueule vieux con".. et ça va mieux.

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