vendredi 3 avril 2015

Fabriquer du savon, c'est facile.. et le chiendent, remède quasi miracle



Les savons industriels, malgré leur aspect et leur odeur suaves, contiennent, outre les constituants de base, des conservateurs [je cite un peu au hasard des rajouts peu engageants comme des méthyldibromoglutaronitrile (MDBGN) ou Euxyl K400, 1,2-dibromo-2,4-dicyanobutane, pentanedinitrile, 2-bromo-2-(bromométhyl)-, glutaronitrile, 2-bromo-2-(bromométhyl)-) méthylglutaronitrile...] etc et des colorants nitro dérivés ; dérivés du triphénylméthane ; xanthéniques ; dérivés de l'acridine ; ou dérivés de la quinoléine ; anthraquinoniques ; indigoïdes ; phtalocyanines ; plus des "bases d'oxydation" ; azoïques. .. entre autres. (Note : les risques que font courir les colorants sont des allergies de contact et pulmonaire ; des cancers cutanés et systémiques : risque suspecté ; hyperactivité chez les enfants : risque confirmé.) C'est un peu comme si on se bassinait le visage et le corps de dérivés de pétrole. Idem pour les produits de maquillage, les fameux "déodorants" et les shampoings, colorants et  surtout démêlants. 

Et pourtant faire du savon est un jeu d'enfant. Voici. Prendre de la cendre de bois -si possible bio-, la tamiser, la mettre dans un récipient en plastique et y verser de l'eau de pluie ou de source -si possible-, environ 1/3 pour 2/3 de cendres -mais selon la force souhaitée du savon, on peut augmenter ou diminuer la proportion de cendres*- attendre l'absorption et remuer avec un bâton en bois jusqu'à obtenir une pâte homogène grise, ajouter -on peut aussi la mettre en même temps voire uniquement- de l'huile d'olive vierge -ou une autre- dans des proportions qui également vont dépendre du résultat voulu, autant que d'eau ou un peu moins... voire davantage ou seule. Le produit obtenu doit avoir une consistance plus visqueuse que la pâte à crêpe mais pouvoir couler lentement dans un moule, toujours en plastique (ici un emballage de grattoir à vaisselle.) Tasser un peu avec un couteau en bois -ou un simple bâton- et laisser au soleil un jour ou plus -cela dépend de l'endroit où on se trouve-. On peut ensuite démouler délicatement les savons frais obtenus et les laisser sécher encore un jour -ou davantage- sur le côté plat, le côté arrondi en haut -et inverser de temps en temps-. C'est fait ! On a du savon bio sans ajout de conservateurs, colorants ni autres produits toxiques que la peau absorbe gaillardement... [Note, si on veut peaufiner, on peut adjoindre à l'eau et à l'huile de l'eau de Cologne pour parfumer.]

Attention 1 : ne pas en utiliser beaucoup, ce savon est assez fort et décape*. Mettre sur le gant juste la quantité d'un petit pois [moins encore pour les muqueuses et bien rincer.] Un aléa : au départ, on est "gris", cela n'a rien à voir avec la mousse parfumée des savons industriels, et il faut bien rincer en plusieurs eaux.. y compris le gant qui lui aussi sera gris, jusqu'à ce que l'eau soit claire et le gant revenu à sa couleur initiale.  
2 : il ne faut pas verser de l'eau chaude dans la cendre -cela fait dégager des fumées corrosives et si l'eau est vraiment bouillante, peut même générer des petites "explosions" projetant des éclats toxiques partout- ; il est donc préférable d'être dehors pour verser l'eau, même froide ou tiède, petit à petit, en ne mettant pas le visage dessus. 

*De la même façon -c'est encore plus simple- on peut laver la vaisselle et même récurer des casseroles ou poêles très attachés avec simplement de la cendre -inutile alors de la tamiser-, les graisses s'en vont comme par magie [utiliser des herbes pour récurer, moins corrosives que les grattoirs] et le produit obtenu n'est pas toxique pour l'environnement. Mettre ensuite les assiettes et casseroles lavées et bien rincées au soleil. 


[Encore que... un de mes chiens semble se régaler de quelques pincées de cendres ou d'eau cendrée, signe sans doute que ce n'est pas si mal -en tout cas pour lui- les animaux semblant savoir d'instinct ce qui leur convient en fait d'alimentation et de "médicaments" -par exemple le chiendent contre les troubles intestinaux, attesté d'une efficacité quasi immédiate, du moins pour Vôtan -qui, après avoir été perdu 1 mois et s'être nourri de ce qu'il avait pu trouver (?) avait du sang à chaque selles- Vôtan donc qui, après un "broutage" interminable et consciencieux de ce que j'ignorais alors être des touffes drues et bien vertes de chiendent, un vrai mouton excréta avec délices -une demi heure seulement après!- une sorte de "corde" verte de 30 cm environ puis vomit ou régurgita -idem-... et n'eut plus jamais de sang-.]


4 minutes, la coulée homogénéisée est placée dans des moules improvisés en plastique


Après une journée de séchage -dans le Midi- on démoule délicatement et renverse les pains obtenus pour tout sécher correctement -sur une grille aussi, ça marche bien-.


On laisse sécher encore un peu.. mais c'est déjà utilisable... modérément !


Autre technique plus sophistiquée : http://alteravie.blogspot.fr/2012/01/le-savon-la-cendre-de-bois.html

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