mercredi 8 avril 2015

Des icônes féministes parfois contestables : Marie Curie et Simone de Beauvoir



















 Paul Langevin, après la mort de Pierre, dans le labo..

Le trio Paul-Jeanne-Marie, explosif de part et d'autres

Des icônes, le dessous des cartes. Marie Curie –"féministe", mais du bout des lèvres, entre guillemets et après coup- et Simone de Beauvoir –féministe mais acceptant beaucoup de son Sartre-.



Marie Curie avait un côté assez ... disons contestable, les lettres qu'elle a écrites à Langevin contre sa femme -"une idiote juste bonne à faire des enfants", en substance*- ses carnets de notes et d'appréciations sur ses étudiantes -sur l'une d'elle, elle mentionne "croit que le radium est dangereux, l'idiote!"... la manière éhontée dont elle a favorisé son clan -sa fille et Joliot son gendre- dans le labo etc.. donnent d'elle une tout autre image, celle d'une femme au départ tout à fait "traditionnelle" : mais sa famille étant ruinée, n'avant pas de dot, elle fut cruellement rejetée par la mère du jeune homme -riche- qu'elle aimait et qui l'aimait. C'est alors qu'elle est partie étudier à Paris pendant que sa sœur, selon un arrangement entre elles, demeurée en Pologne, travaillait pour subvenir à ses besoins, puis ce fut l'inverse. Au départ, il y a donc un immense chagrin d'amour et une cuisante humiliation, nullement un désir de liberté. Celui-ci est venu ensuite ms son orgueil, son autoritarisme l'ont conduite à des attitudes qui, si elles étaient le fait d'hommes, seraient qualifiées de complètement machos. 

Même parcours chez Simone de Beauvoir, mais elle, d'emblée, est féministe et s'y tiendra, contrairement à Marie. Sa famille étant également ruinée, elle ne pouvait épouser un membre de son clan -et on le lui signala d'emblée au cours d'une célèbre partie de tennis à laquelle elle avait tout de même été invitée! Ambiance !- son père accepta donc qu'elle étudie et même l'y encouragea, bien que travailler fût un peu honteux ds son milieu aristo, mais faute de mieux, il fallait bien. Nous devons donc le radium "de" Marie et les "Mémoires" de Simone à... leurs mariages ratés faute de dot ! (Encore que Simone, plus engagée, eût probablement refusé un benêt soumis à sa mère, pas Marie qui serait sans doute devenue une bonne bourgeoise polonaise élevant parfaitement ses enfants tout en enseignant par ailleurs comme institutrice.)

* De ce "combat" douteux entre la femme "légitime" mère de nombreux enfants et désespérée par la "trahison" de son mari et la maîtresse impérieuse et un peu plus âgée qu’est Marie, celle-ci, quitte à frapper bas, mettant tout en œuvre (sa réussite flamboyante, son génie, son autorité etc).. contre la malheureuse.. ne sort pas grandie. [Elle met plus ou moins Paul en garde qu'elle -Jeanne- va essayer de se faire mettre enceinte pour le garder".. et la méprise ouvertement du haut de sa fabuleuse réussite.] Une attitude de macho. Les armes ne sont pas égales et on ne peut s’empêcher de prendre le "parti" de la vaincue de l' "idiote" qui n'a pas fait d'études mais des enfants. 

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