lundi 13 avril 2015

Coupables et victimes, le fil du rasoir, un débat sur FB. Politiquement incorrect, m'en fous !




https://stoppatriarcat.wordpress.com/2015/04/12/une-mere-qui-ne-signale-pas-la-pedocriminalite-paternelle-nest-pas-coupable-elle-est-victime-dun-homme-violent/

Une mère qui e signale pas la pédocriminalité paternelle n'est pas coupable, elle est victime d'un homme violent.

E : - Pas toujours vrai, il y a des cas particuliers ......

AZ : - La plupart du temps elles sont sous emprise, ça marche souvent avec la violence.

FS : - Oui, et même s'il y a des cas particuliers, ce ne sont que des contre-exemples qui ne démentent pas la quasi généralité de la violence et de l'emprise d'un dominant.

HL : - Pas d'accord, pas du tout. Désolée. Ou on est des caniches et là OK on n'est pas responsables, ou des "hommes" et on l'est. C'est facile de retourner le système pour "nous", un jeu où on est certain/nes de gagner. Ds tous les cas. Je suis m assez ... disons critique pour ê sympa! vis à vis de ces femmes qui savent si bien se servir du truc.. Ms vous touchez là le pb particulièrement dramatique des "bourreaux" qui, si on remonte le passé, ont svt été des victimes. Donc eux aussi ne seraient pas responsables, pas totalement. Et pire, on touche au syndrome de Stockholm*... Que dire? Qu'il y a un moment où il faut arrêter. OUI, LE BOURREAU ACTUEL EST TOUT DE MÊME RESPONSABLE QUEL QUE SOIT SON VÉCU ET OUI, CELLE QUI A LAISSE MASSACRER SES ENFANTS, L'EST DE LA MÊME FAÇON. C'est toute la "gloire" de notre libération en somme !

AZ :- Je crois que personne ne peut se mettre à la place de quelqu'un sous l'emprise d'un tyran domestique pervers et violent. Alors pour ma part je préfère la compassion. (Ndlr : et qui peut se mettre à la place d'un/e enfant, maltraité/e, agressé/e sexuellement voire massacré/e par UN parent... et qui se voit trahi/e par celui/celle qui laisse faire dans l'indifférence totale, celui/celle qu'il aime plus que tout et le/la seul/le sur qui il/elle pensait pouvoir compter? Mmmm ? )

HL - Désolée de me citer pour une fois ms c'est le pb qui m'a... peut-on dire torturée ? oui !! ds ce livre. http://www.geneasens.com/references/Secret_de_famille.html Et celui-là, mais là, par hasard. C'est l'histoire d'une victime -de la torture en temps de guerre- devenu "bourreau". http://www.editions-harmattan.fr/index.asp...

FS : - Le viol, les violences ne sont pas un gain, sous n'importe quelle forme que ce soit. Par ailleurs la rhétorique de l'inversion de la charge est intrinsèque au discours patriarcal, fort bien intégré et diffusé. Classique des gens qui touchent le 0 et sur ce, bonsoir. (Ndlr : "qui trop embrasse mal étreint" et le logos d'école, la "doxa" d'un "Parti" quelqu'il soit -un peu cuistre bien svt, c'est obligé- parfois ne rend en rien compte des cas les plus généraux... et exaspère les victimes !!)

AZ : - Je sais que tu as vécu des choses difficiles Hélène mais en l'occurrence on ne parle pas de femmes devenues bourreaux, seulement de mères qui n'ont pas pu ou pas su dénoncer les actes pédo criminels de leurs conjoints.

HL : - C'est certain que j'exagère. Qu'il y a "des cas" cme on dit. Ms reste qu'en poussant l'idée de l'emprise, de la victimisation jusqu'au bout, on arrive à quasiment justifier des Michelle Martin**. N'oubliez pas que Monique Olivier, la femme et complice de Fourniret ne s'est étalée -c'est à dire n'a dénoncé son mec- que lorsque Martin (qui plaidait -comme elle- la femme battue terrorisée sous emprise, tiens donc!) a été salée. (30 ans). Qu'il y ait des femmes victimes, soit, mais qu'il y en ait aussi qui sachent parfaitement endosser le rôle pour gagner à tout coups est aussi indéniable et être féministe nous oblige à le reconnaître quand c'est évident sous peine de nous décrédibiliser. Le jour où les f-qui-se-sont-tues seront condamnées au même titre qu'un/e complice, je gage qu'il y en aura bcp moins qui se tairont, et que ns aurons fait un pas ds notre reconnaissance comme être. [Notez que des hommes aussi peuvent jouer le jeu de la victimisation, comme celui qui a osé dire à sa fille qui lui reprochait de ne jamais l'avoir défendue contre une mère... disons un peu.. malade.. -qu'il aurait, lui, facilement pu réduire car elle l'adorait : "ce que je n'ai pas su faire pour moi, ne me reproche pas de ne pas l'avoir fait pour toi voyons !" Et bien si, justement ! Bcp de femmes battues ont réagi précisément au moment où elles se st rendues compte que leurs enfants allaient l'être aussi. Celui qui prend ce prétexte pour se justifier vis à vis d'une victime, sa fille, n'a jamais été véritablement un père, il a juste tenté -et réussi- de sauver SA peau sur le dos de l'enfant, l'enfant qui a "pris" pour lui. Désolée, je me re cite encore ds "Secret de famille".]

Et à présent ds "les Lettres à Lydie" ! http://hebrah.blogspot.fr/2011/11/helene-brahic-larrive-lettres-lydie-ou.html
Décidément cet article m'a fait traverser d'un bond toute ma problématique d'ex enfant disons ... traitée très mal et ensuite plus ou moins -bien moins que plus!- résiliente... mais haineuse.. jusqu'à ce que j'aie "rencontré" Gustave Nouvel -en lisant ses lettres à ma mère-, résistant mort sous la torture en 44 qui aurait pu et dû être mon père.  Je le cite ici : "Ce dt j'ai le plus peur, ce n'est pas des nazis, des gestapistes, de la milice... ms de cette masse amorphe qui laisse faire sans broncher, toujours prête à tourner selon le vent.." Gustave Nouvel "Lettres à Lydie". http://gustavenouvel.blogspot.fr/

AZ : - Mais à un moment il y a un travail qui est fait par la justice et les experts, c'est à eux de chercher à comprendre pourquoi la mère s'est tue.

HL : - La mpère-euh, je laisse!- ou le père. Par trouille, parfois égoïsme, indifférence, par intérêt aussi, ou même par transfert -nullement mécontent/es de voir un autre accomplir ce qu'ils aimeraient bien faire sans l'oser-... et en effet obnubilation pathologique envers le tyran, le bourreau qui les fascine.. C'est le même "sentiment" qui a poussé des masses entières à suivre qui le Chef, le Guide, le Duce, le Caudillo, le Führer. Il faut voir qu'un bourreau ne peut l'être et surtout le demeurer QUE S'IL A UN/DES SERVANTS QUI LUI CHARGENT LE PM, QUI L'ENCOURAGENT -ne serait-ce que par leur passivité- et qu'il se crée un "couple" (au sens large du terme, parfois composé d'une multitude et d'UN seul) un couple bourreau-victime qui seul est opératoire. C’est pourquoi le bourreau commence svt par avilir sa victime, la former, l'obligeant par exemple juste à regarder au départ. Il recrute. La suite va de soi : "mouillée", elle va, soit le servir, soit devenir carrément bourreau elle même***. Lorsqu'on a commencé à ne pas dénoncer -des actes par ex de pédo criminalité- on ne peut que continuer car on craint d’être incriminé.. et quand rien ne va plus, 
on va même plus loin : une victime vivante est dangereuse, il faut qu'elle soit morte : c’est probablement ce qui a fondé Martin à laisser mourir Julie et Mélissa. (Qui avaient été abominablement torturées et qui la connaissaient.)

*Le syndrome de Stockholm :  http://femmesavenir.blogspot.fr/2011/08/le-syndrome-de-s.html

** Michelle Martin, un "sans faute", à tous les coups je gagne, le dossier.  http://femmesavenir.blogspot.fr/2015/04/le-dossier-martinpanier.html

*** Une attitude qui se "comprend" à la rigueur en temps de guerre:  ds "Noces kurdes", le héros -comme d'autres prisonniers- a été contraint, revolver sur la tempe, à assister à des tortures. Dans un pays qui n'est pas en guerre, le cas ne peut se comparer.

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