mardi 9 décembre 2014

Faenas, résultat et analyse. La banalité du mal.

["JE ne TE donnerai rien, tu es une ratée minable qui n'a jamais rien foutu, tu as toujours fait ce que tu voulais, tu ne comptes pas, et c'est moi seul qui ... et tu oses revendiquer ! du reste tu peux très bien vivre avec 700 E/mois et d'ailleurs tu n'as pas 700 mais 800... enfin 850... je dirais presque 1000 (!!) et il y en a beaucoup qui ne les ont pas... Moi... euh... 2500.. mais j'ai des charges, qu'est-ce que tu crois?  les loyers du studio ? mais c'était pour Dim [note : il lui a reversé ? 1/4 à peine de la somme] et celui de la rue Picard? pour Mariane" -idem?-] dès qu'il sent qu'elle n'a pas lâché prise et ne lâchera pas, il s'adapte remarquablement, fût-ce par opportunisme! Le terrible tyran insultant méprisant qui "donne" ou "ne donne pas" va se faire -presque- mari attentionné raisonnable etc (!!).. Henry VIII prêt à faire décapiter Anne Boleyn se fait Thomas Wyatt, l'amant éperdu.

FI NI, les stances à Léna, cette atroce vivisection, ces passages à tabac psychologiques -in vivo ou par téléphone- de plusieurs heures -si elle ne coupait pas- qui la laissaient à terre, épouvantée, dépersonnalisée, comme dans un autre monde, emprise d'une terrible angoisse et en même temps d'un zeste de culpabilité : au fond, c'était vrai, il avait parfaitement su mener sans faute une brillante carrière -sans beaucoup de diplômes ni même de capacités-, naviguant serré et habile parmi les récifs aiguisés des télécoms et de rivaux. Et elle, du moins en comparaison, faisait piètre figure.. du moins du point de vue financier... sauf que c'était lui qui l'avait conduite à ce ratage -volontaire : on ne fait pas carrière à mi temps-.. Oui, mais peut-être aurait-elle pu tout de même faire mieux? Il y en a tant qui y parviennent, pourquoi pas elle? Manque de courage? De force? D'ambition? Mais qu'est-ce que l'ambition? La soumission à un système. Pourquoi avoir refusé ce poste à Rathcliffe après la parution de son livre? Si elle avait accepté.. Malgré elle, le ver était dans le fruit et elle s'interrogeait honnêtement.

Et c'est une erreur : lorsqu'on a affaire à un MPN il ne faut jamais baisser la garde, (ni montrer qu'on a mal et où car c'est ainsi qu'il réajustera ses coups de mieux en mieux), il ne faut jamais se remettre en cause. C'est anti philosophique mais c'est ainsi. Car il s'insinuera dans toutes les failles que vous dévoilerez ; et l'honnêteté intellectuelle en est une. Il agit avec tous -avec ses proches également- comme en affaires -les affects, s'il en éprouve? ce qui n'est pas sûr, ne jouent pas chez lui le rôle de modérateur qu'ils jouent pour tous. Sa compagne est une partenaire comme une autre ou presque... comme une locataire, un/e collègue forcément rival/e, un/e subordonné/e, une employée... contre lesquelles il faut se garder, prévoir et fourbir des armes, on ne sait jamais ce qui peut arriver ; ses enfants aussi...- Exemple, dans une discussion même conflictuelle mais "normale" qui va vers une réconciliation, lorsque l'un reconnait ses torts ("je n'aurais pas dû te dire etc.. ") l'autre enchaîne en principe de la même façon ("mais moi aussi je n'aurais pas dû réagir si brutalement..") tandis qu'avec un MPN, il en va à l'opposé : dès qu'il entend "je n'aurais pas dû", renforcé, il enfonce le clou et blesse davantage : "oui tu n'aurais jamais dû !! et d'ailleurs ce n''est pas la première fois, c'est ce que tu fais toujours, ainsi donc avec Mariane, lorsque tu ... c'est pour ça son anorexie, tu es une mère détestable, abusive, elle l'a toujours dit, ô pas à toi bien sûr, elle a trop peur de toi, Dim aussi le dit tout le temps etc... enfin passons etc.." -et cela peut durer des heures jusqu'à ce qu'on soit anéanti/e-.
Vis à vis d'un MPN, toute remise en cause de soi revient à offrir son cou au couteau.

Car le MPN confond toujours longanimité et faiblesse et ce sont les faibles qu'il attaque -jamais les forts, devant lesquels il plie volontiers jusqu'à l'obséquiosité- ; en conséquence, si vous vous montrez longanime, il va vous prendre pour un benêt et vous cingler de nouveaux coups plus forts et mieux ajustés. Anéantie, c'est alors que la victime pense ne pas pouvoir se relever. Erreur ! Dès qu'elle a compris -certes ça prend du temps parfois- et qu'elle relève la tête ET SURTOUT DES QU'IL A COMPRIS QU'ELLE AVAIT COMPRIS ET QUE C’ÉTAIT IRRÉMÉDIABLE, c'est fini. La pression qui a été exercée sur elle pendant des jours et des jours, des années même ! -voir les "faenas"- va cesser d'un coup. Il ne faut certes pas s'y fier : il tentera sans doute autre chose, mais il a perdu du terrain, le sait et... peine à s'adapter mais s'adapte tout de même. Le terrain perdu ici est énorme : c'est tout simplement la prise de conscience par la victime de ce qu'il EST ET A TOUJOURS ÉTÉ ET LE DÉSAMOUR BRUTAL QUI S'EN EST ENSUIT. Car l'arme du MPN, c'est l'amour -à sens unique en principe- : celui-ci disparu, il n'a plus de levier. Il va changer alors d'attitude. Plus de stances, de passages à tabac, il va la jouer autrement. C'est ce qui advient ici.

Dès qu'il a compris qu'il ne couperait pas à un divorce et à un partage de leurs biens -et à une indemnité compensatoire- le ton donc change DU TOUT AU TOUT. Le MPN est ainsi : il ne s'attaque qu'à ceux qu'il pense faibles -qui le sont effectivement ou qui le sont devenus- avec son arme massue, l'amour. ET IL Y VA A FOND. Il veut et fait en sorte qu'on l'aime. A la folie. Au point de tout sacrifier pour lui SANS MÊME QU'IL AIT A LE DEMANDER. Par exemple, elle ne lui avait jamais demandé quoique ce soit même après son départ -sa fuite serait plus juste- : pour le préserver, sachant son trip sur le fric. En réalité, ce n'était peut-être pas le fric le plus important mais le pouvoir qu'il voulait garder sur elle comme sur tous. Le MPN n'a même pas à demander : l'emprise est telle, même après une séparation (!) que la victime agit comme elle est accoutumée, comme IL L'A DRESSÉE, en le préservant, en exécutant ses "ordres" non écrits, non oraux mais absolus. Pour éviter les drames -et de le blesser- Sans s'en rendre compte, elle est sous l'emprise de la peur qu'il lui inspire, de son bluff de toujours (il est "fort" clame-t-il ou sous entend-il, ses rétorsions risquent d'être terribles, il faut faire attention) et aussi paradoxalement.. de l'amour qu'il a aussi su lui inspirer !! -or sa peine aussi est terrible-.) Cela se joue en deux temps : lorsqu'elle relève la tête mais qu'il lui reste un zeste d'espoir de la "reconquérir" IL Y VA A FOND EN EFFET mais lorsqu'il sait la partie perdue, il lâche tout aussi brusquement.

C'est ce qui se passe ici : après l'avoir agonie d'insultes, il lui "envoie" l'argent -certes insuffisamment, il importe de la tenir dans la misère et la dépendance- au moment EXACT OU ELLE LUI DIT "J'AI COMPRIS QUI TU ÉTAIS A PRÉSENT, JE NE TE SUPPLIERAI PLUS, NE COMPTE PAS LA DESSUS" sans même qu'elle ait à insister (!) Pourquoi ? Pense-t-il l'avoir suffisamment abaissée ? Qu'elle ne peut aller plus bas dans l'avilissement? Pas sûr. (Car le MPN en veut toujours plus.) Peut-être même est-ce l'inverse : car elle a tout relaté point par point quasiment en temps réel -il pratique comme tous les MPN le mensonge-matraquage en véritable pro, disant une chose -ou actant quelqu'autre- puis niant l'instant d'après avoir dit et avoir fait, y compris devant l'évidence : le résultat !... Il fait de sa vie un roman, la reconstruit à son gré en épisodes... puis en vient à les "relater" -falsifiés- aux protagonistes eux-mêmes ! qui rectifient !! Il rend fou ou semble tel, ainsi celui qui, après une séparation définitive, observe devant son ex, mélancolique "j'aurais dû accepter de t'épouser, ça aurait peut-être tout changé.." alors que c'était elle qui avait refusé sa demande! Et c'est à elle, l'actrice principale qu'il l'assure. Fou, le MPN? On le croirait, si ses manip n'étaient pas aussi organisées.. et rentables.

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Donc un appel, ton normal, presqu'amical -et non componctueux, du moins au départ.
- J'ai eu un coup de fil pour louer Attuargues. (Note : elle n'en a jamais eu l'intention car c'est le seul endroit, la galerie, où elle se sente à l'aise !)
-? Comment?
- Un gars, il a l'air très bien... Mais il veut tout. Le jardin surtout. Il veut faire un café théâtre.
- Donne moi son numéro de téléphone, je l'appellerai. Mais là je suis occupée.
- ll va falloir faire un contrat, un peu costaud car il veut toute la maison...
- Non. Pas d'accord.
- Mais comme ça tu es tranquille ! (!!)
- Et dans la merde s'il ne me paie pas. Rappelle toi la mère Matei.
- Mais je rédigerai le contrat, moi et.. (Note : elle oublie sur le coup de lui faire observer qu'il avait aussi -pour une fois, la seule!- rédigé celui de Matei qui s'était montrée plus forte que lui : elle reste à leur devoir un an de loyer.) 
- Donne moi son numéro.
- Mais attends ! pour une affaire d'une telle importance... ce serait bien que je vienne. Je m'en occuperai moi même (!!) C'est que, tu comprends, il y a des clauses, des termes précis, tu ne les connais pas (!!!) Il vaut mieux que ce soit moi qui..
(Note :  C'est énorme ! Elle a loué ce local x fois et les seuls ennuis graves qu'elle ait eus ont été justement le fait du contrat dont LUI s'était occupé. -On retrouve ici exactement le même processus que celui décrit plus haut : "si j'avais accepté de t'épouser, cela aurait tout changé".- Et il tente encore de la lui jouer GRAND CHEF JURISTE QUI SAIT TOUT!!! Au fond, il n'est pas très malin... ou il la prend pour une parfaite idiote ce qui revient au même. Le MPN a un talon d'Achille, la surestimation de lui-même et la sous estimation de sa victime, ce qui lui joue parfois des tours..)

Il a sans doute dû contacter un avocat songe-t-elle (contrairement à ce qu'il lui assure) et se sentant mal placé, a décidé cette fois de la jouer bon mari qui s'occupe bien des affaires de son écervelée de femme -et par ma même occasion la goupille du loyer et de l'indemnité compensatoire..- La ficelle est énorme. En plus, et il ne l'ignore pas, la priver de sa galerie c'est la priver de sa liberté et d'un moyen agréable de gagner un peu d'argent.
- Non.
Il marque un temps d'arrêt. (Ce n'était pas prévu. Toujours cette surestime de lui... qui fait qu'il se dévoile.)
- Quoi non? (Ton normal, nullement agressif malgré le "non" sec et tranchant. décidément, tout a changé!)
- Non.. Je ne veux pas te voir, c'est tout. Au stade où nous en sommes, nous ne communiquerons que par l'avocat. Et je refuse à présent tout rapport d'intimité avec toi de quelque nature que ce soit. Donc TOUTES NOS CONVERSATIONS SERONT DÉSORMAIS PUBLIQUES. 

(Note : ce point est fondamental : le MPN a horreur d'un public, d'un regard extérieur -car en ces cas-là, il doit se forcer à devenir soudain quasi "normal", ce qui lui coûte infiniment... Il adore l'intimité d'un appartement, d'un lit même ! où il pourra proférer et acter toutes sortes d'horreurs qu'il niera l'instant d'après avec une force de conviction incroyable y compris devant sa victime -et plus elles seront énormes plus cela passera- si bien qu'il rend l'autre fou. Ici il est probable que "Le journal d'une ratée" -et ses 7 millions de vues- a pesé son poids.)

- Mais je traiterai directement, moi, avec lui. Si tu ne veux pas me voir, tu ne viendras même pas (!!!)
(Note : encore plus énorme ! et d'autre part, même devant l'évident manque de confiance de Léna qui du reste ne le lui cache pas, lui si prompt à raccrocher au moindre prétexte, si "punto d'honor", si "tyran" qui décide et exige il ne bronche pas et même tente la conciliation ! Une volte face totale. Henry VIII s'est fait Wyatt!)
- Non. Je l'appellerai moi demain.
- Mais tu es sûre d'y arriver? (toujours le ton conciliant, bien que paternaliste absurde mais il a définitivement quitté le personnage du Prince qui octroie ou non à son bon plaisir à condition qu'on rampe devant lui.)
-Absolument. Je ne sais même pas d'ailleurs si je veux tout louer. Et surtout à la même personne.
- Mais sinon ça ne l'intéresse pas.. Il ne faut pas rater ça.. (Il harcèle, comme toujours, pour la pousser à l'acquiescement sans réflexion.. Là, il a à demi gagné : elle en a oublié de lui demander s'il avait enfin vu l'avocat, la seule chose pour l'heure qui l'intéresse.)
- Le lieu est très demandé ce n'est pas le problème. Mais donne moi le numéro.
- Tu veux vraiment t'en occuper toi même? Parce que je t'ai dit que..
- Oui. On arrête à présent. (Ton sec). Tu me le donnes ou pas?


Il se fera tout de même encore un peu prier. Elle appellera le gus comme dit, le lendemain. Conversation édifiante : JAMAIS CELUI-CI N' A POSE COMME CONDITION DE TOUT PRENDRE, AU CONTRAIRE !! Là aussi, il a menti... raison pour laquelle il ne voulait pas lui donner le numéro de téléphone et "s'en occuper lui-même" !! Le but : la déposséder, la contraindre à vivre dans un lieu où elle dépérit -St A- et éventuellement la replonger dans la misère au cas où le gus lui ferait défaut.. et surtout éviter devant l'avocat -et l'imminence du divorce- l'indemnité compensatoire reliée à la différence de leurs revenus .. ainsi que le référé pour non contribution aux charges du ménage !! Là, il contribue!! D'où pour lui l'intérêt de "tout" louer, c'est à dire d'un loyer important (qu'importe que le locataire, pas plus que Matei, ne la paie pas, ce sera écrit sur papier ! -et à elle la charge d'un procès bien prenant qui la fera tenir tranquille*.. et dans la merde-)... quant à lui, il verra son indemnité compensatoire diminuée, exactement ce qu'il veut.

Sordide. Oui. L'intérêt est seulement de montrer que le MPN devant plus "fort", devant la Loi -en le cas- est capable de plier et que la terreur qu'il inflige à sa victime est totalement controuvée : c'est juste un pauvre type. La banalité du mal, tout simplement. Ce terrorisant qui l'a torturée des années est à présent réduit à insister lourdement pour qu'elle le laisse "traiter" une affaire dans le but qui crève les yeux (!) la spolier une fois de plus. Elle n'en revient pas. Elle le savait certes. Mais là, c'est acté et SOUS SES YEUX. Et idiot en plus ! l'entendre lui dire "il veut tout sinon ça ne l'intéresse pas" puis le gus démentir le lendemain et consentir au contraire à la moitié de la salle, voilà la preuve. Comment a-t-il pu croire qu'elle ne poserait pas la question au type? Sans importance : il a tenté et échoué, ça ne le dérange pas. Menti? Oh, si peu.. "Il n'avait pas compris... d'ailleurs il ne lui avait jamais dit que.. c'est elle qui a mal compris" etc...  Un baron? Son trip sur le fric et surtout sa haine envers elle, avouée une seule fois, mais avec quelle conviction ! -elle qui dans son idéologie l'a "trahi" !!- sont tels qu'elle songe qu'en effet il est peut-être ? aussi capable de cela.

*Elle s'aperçoit à quel point il l'a manipulée depuis ces dix dernières années, depuis qu'elle est partie ! Même de loin ! Même par téléphone! Il l'a par exemple lancée dans un procès qu'elle n'aurait jamais voulu faire d'elle-même en lui promettant de l'aider et l'a lâchée ensuite... l'agonisant même à la veille d'une audience sous divers prétextes ... il a voulu ensuite la lancer dans un autre etc...

Sa tactique : allumer des contre-feux pour la détourner de la principale exploitation qu'elle subit,  qu'IL lui fait subir! et éviter le divorce et l'indemnité qui lui pendait au nez. Occupée, dépendante -croyait-il- elle ne bougerait pas -contre lui-. Une tactique qui fut efficace : elle n'a en effet pas bougé. Se trompant de cible comme le toro fonce sur la muleta et non sur le matador, elle a usé ses forces, ce qui était le but. [Les procès, il adore -et les gagne bien souvent-: il a encore tenté de la lancer contre le maçon, la culpabilisant -il ne s'agissait que de 800 E-.. afin d'éviter qu'elle ne revienne dans la maison familiale où habite leur fils.. avec lequel elle s'entend bien. Il importe donc de les séparer comme il l'a fait avec leur fille -le MPN n'aime pas les ententes, il redoute que ce soit contre lui et c'est le cas incontestablement parfois-..] Mais elle avait compris et a refusé, ce qui généra alors de multiples reproches ("tu te fais avoir c'est incroyable etc".. Oui, mais pas particulièrement par le maçon !) 

LE DOSSIER
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/11/racamier-la-perversion-narcissique.html

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