lundi 22 décembre 2014

Un MPN archétype. Réponse à une internaute

[Son mec l'a plaquée au bout de 15 ans pour une femme plus riche et plus "pratique".] 

Beaucoup de mecs -et parfois de femmes- MPN ou pas mais surtout MPN "choisissent" une femme ou un homme voire un ami/e en fonction de son utilité pour eux, ce qui ne signifie pas forcément qu'ils ne l' "aiment" pas -si ce mot à un sens pour eux- mais seulement qu'ils conditionnent ce qu'ils appellent l' "amour" à ce que l'autre peut pour eux et ne se gênent pas en cas de "relâchement" de celui-ci ou celle-ci pour lui intimer l'ordre de se montrer davantage à la hauteur s'ils veulent pouvoir encore bénéficier de l'insigne faveur que représente leur amitié/amour. Ils se prennent pour un cadeau.. jusqu'au comique involontaire (ainsi celui que vous ne voulez pas voir -qui s'impose malgré vous chez vous- qui s'offusque du bazar et s'exclame in fine : "puisque c'est comme ça, je ne viendrai plus!") Tu ne fais pas exception hélas. Et ils trouvent naturel, lorsque le "service" rendu n'est pas ou plus à la hauteur de leurs exigences de s'apparier avec un/e autre plus efficace, sans la moindre vergogne. Lâcher une femme au moment où elle tombe malade -ne serait-ce qu'une simple sciatique!- pour une plus jeune, ou sans-sciatique, lorsqu'ils l'ont trouvée, ou une plus riche ou avec un super apart ou non fumeuse, sans animaux, les variations sont infinies.. Sur ce plan, les sites de rencontre sont à la fois efficaces et détestables. 

Sache -mais tu le sais sûrement- que tout cela est du bluff, un bourrage de crâne pur et simple. Ils ne "te" valent pas et au fond le savent ; et leur versatilité provient justement de leur peur que tu ne t'en rendes compte... et les largues, toi !! Le Roi est nu, ils le savent et tu es seule à l'ignorer, ce qui au fond pour le roi dénudé est une situation assez angoissante, d'où son désir de t'accabler POUR QUE TU NE PUISSES PLUS PENSER, RÉFLÉCHIR, PRENDRE DU RECUL. Sans toi -ou une autre- ils ne sont plus rien. D'où leur recherche éperdue d'une TR... (mon ex les a trouvées par des sites de rencontre, il en a essayé une, trop forte, trop indépendante, trop top peut-être -est-ce elle qui l'a blackboulé? Mystère- ; une autre, gentille mais sans beaucoup d'utilité ; et finalement il s'est fixé sur la dernière qui a un super appart juste à coté de l'endroit où il bosse, qui dit mieux (!) de surcroît plus jeune et tout à fait soumise -épatée, la pauvre, devant un tel monument!!- mais pas très top physiquement, tant pis, on ne peut avoir le beurre etc.. note le, ils "la" cherchent souvent avant même que tu ne les aies complètement largués. Prête à l'emploi aucasou. Ils ne peuvent vivre seuls, comme un arbre trop mou et sans racines qui a besoin d'un pilier. Laisse tomber ! Tu vaux mieux et au fond c'est une chance !

Mon ex, qui n'est pas un phare ! me l'a presqu'avoué : lorsqu'il m'a rencontrée (et il parle de coup de foudre!) je représentais en quelque sorte, par rapport à d'autres, le meilleur rapport qualité-prix : jolie, tolérante sur le plan qui l'arrangeait, douée en philo -son truc-, courageuse et bosseuse, dynamique, débrouille, plutôt charismatique (mais forcément avec les aléas de ces "spécificités")... bref tout ou presque tout ce qu'il n'était pas et qui lui convenait -à la rigueur!- pour que le puzzle s'emboîte.. Il y avait de la concurrence : et c'est lui qui a remporté le pot. Certes il eût préféré que je fusse en plus davantage friquée -sur ce plan c'était moyen mais je l'étais tout de même plus que lui-. Bon, ça passait. Lui? Un mou empoté -il se coupe la main lorsqu'il plante un clou-, dépressif et fatigué chronique -bien qu'il bossât-, d'une culture très moyenne -relativement car il est trilingue-, timide, affublé d'une mère odieuse et exigeante à sa charge et partiellement de deux "jeunes" sœurs.. (!) et surtout, au pieu, le pire coup que je n'aie jamais eu... En plus, soyons mesquine, inutile de prendre des gants envers qui y va direct au KO : des problèmes de santé un peu handicapants. Mais quoi? C'était LUI qui me faisait une faveur de me vouloir pour femme. Je devais LE mériter. Quand j'y pense, ça me fait rire : mais j'ai marché... 



 

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