mardi 23 septembre 2014

Un certain Soral et les femmes, les gays et les juifs

Puisqu'il le dit..
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Auschwitz...

Comment a-t-on pu gazer 3 millions de juifs là dedans ? 

Et les brûler là dedans ! On n'y cuirait pas dix pains au chocolat !

Ça devait être une sorte de sauna. Fait pas chaud par ici...

C'est juste une histoire pour se faire remarquer, comme toujours chez ces gens là...

Première remarque : comme beaucoup de machos (Nietzsche, Rousseau etc..) il doit sa carrière à une femme, ici sa sœur, l'actrice oscarisée. A croire que gênés de leur devoir tout, ils s'en vengent en les vilipendant. Classique.
Deuxième : un écrivain de talent. Je ne me suis jamais tant marrée qu'en lisant hier "Socrate à Saint Tropez", merci mon brave. Des choses justes parfois, mais d'autres fois aussi, mal goupillées sans que l'on ne sache si c'est voulu -une mauvaise foi..- ou un ratage philosophique -peu probable étant donné sa culture et son savoir faire, quoique ça arrive..-  

Sur les homos, les femmes et toute la raciaille (je laisse)... il est à pisser de rire, un peu exprès, un peu involontairement.

De mémoire, je cite : "le jour où on a abandonné les catégories sociales pour parler des gays, des femmes, des jeunes, des beurs... on a glissé vers une dérive droitiste voulue par la bourgeoisie [pour faire oublier les inégalités de classes].. car se faire enculer est une activité strictement de loisir, être femme est une catégorie biologique soumise comme les hommes aux nécessités de la nature [qui les fonde à ne pas être créatives] et il y a autant de différences entre un jeune de Neuilly et un beur de banlieue qu'entre la bourgeoise [qui ne fout rien] et la prolétaire..."

Mmmm... jo-li ! mais je l'avoue, j'ai éclaté de rire, toute seule devant mes chiens étonnés, sous les bougies de la salle-écurie voûtée où nous vivons.. Rafraîchissant en tout cas, ça rajeunit. 1 D'abord, être homo ne se réduit pas à cekildit. (Mais c'est sûrement une provocation car il le sait très bien*, soit.) Ensuite et surtout, l'individuel n'exclut pas l'universel, bien au contraire, c'est ainsi qu'on l'atteint : ce n'est pas fromage ou dessert, c'est fromage ET dessert, et dessert parce que fromage. (Manipulation idéologique? Sans doute ici.) En termes plus philosophiques, (même si cela semble parfois aller à l'encontre de la doxa de Marx qui après tout était un mec -et de toutes manières, merde à la doxa-).. en d'autres termes donc, il peut et il DOIT y avoir une lecture marxiste -ou disons marxisante- du féminisme et des mouvements anti racistes en général -les gays étant inclus-, c'est une démarche parfaitement évidente et logique et, je vais plus loin, à l'exclusion de toute autre. Par exemple je me définis comme femme ET en tant que telle exploitée, humiliée etc.. et c'est en tant que telle que je lutte contre l'exploitation, l'humiliation en général qu'elles qu'en soient les victimes : classe, "race" et genre confondus. C'est donc par mon "être-femme" que je prends conscience de l'exploitation prolétaire et/ou raciste : si j'étais homme, étant plus ou moins privilégiée, je ne l'aurais peut-être pas si clairement ressentie .. et c'est ce qui me donne le courage de me battre. Aucune contradiction mon cher, au contraire. Je vais plus loin : cela joue envers les anomaux, je laisse, animaux. Quel est cet esprit un peu court, fatigué -masculin, ça c'est sûr!- qui pense en binaire : ou tu t'occupes des classes sociales, ou tu t'occupes des catégories -gay, femmes, beurs- ou tu t'occupes des anumais (je laisse encore, animaux) mais jamais des deux ni a fortiori des trois à la fois. Au nom de quelle loi éternelle inscrite dans le logis, euh, le logos ! ne le pourrait-on? Oh mais si, on peut, mon cher, ce n'est même pas difficile : par exemple -entre mille- Rosa Luxembourg au sujet des animaux a écrit des textes bouleversants, ô mais j'y pense, elle est femme évidemment, elle peut donc penser à deux choses à la fois -ou à dix- et il semble que les mecs, même les meilleurs cerveaux, aient du mal sur ce plan. Rien qu'une idée et encore il ne faut pas trop forcer sinon ça explose (et du coup ils deviennent agressifs..).

Ensuite, que les femmes ne soient pas créatives ohhhh !!! Bigre ! d'abord d'enfants, de vous même mon chou et sur ce coup je ne félicite pas Madame votre Mère mais bon, on ne réussit pas à tout les coups, elle a aussi fabriqué une fille super, ça lui fait donc une moyenne à 10.. Ensuite, il y eut des femmes créatives -mais au fait, qu'appelez vous créatives?- remontons dans le temps, au pif et en vitesse, la mathématicienne Hypathie, les écrivaines comme Christine de Pisan, Marguerite de Navarre -érotique!-, des théologiennes comme Hildegarde, Catherine Parr, des reines combattantes comme Artémisia, Zénobie, Teuta, la reine pirate.. sans parler de Cléopâtre -car je sais ce que vous allez me rétorquer-, ou plus près de nous, Elizabeth qui vainquit l'armada de l'Inquisition dite invincible.. et cette criminelle de guerre de Marie Stuart, qui tout de même accoucha, -il faut voir où et dans quelles conditions, on ne mettrait pas une chien dans ce "palais" sombre et suintant sans que Bardot ne fasse du ramdam-.. et repartit juste après cet intermède récréatif, à cheval s'il vous plaît ! à la tête de ses troupes reconquérir l’Écosse, laissant son fils à la garde de nourrices, -puis ne s'en souciant plus trop, il faut dire qu'il était raté, lui aussi, ça arrive-.. et les premiers chrétien/nes identiquement jetés aux lions, femmes et hommes confondus, il paraît que les femmes étaient plus recherchées.. mais encore une fois, qu'est-ce qu'être créatif ? peu de musiciennes il est vrai, du moins connues -mais par exemple Alma Malher, compositrice, dit s'être vu interdire de composer par son mari, jaloux de ses succès.. et combien d'autres dans ce cas? Il n'y a pas plus de femmes "créatives" [il est significatif que celles que j'ai et que je vais citer sont des reines ou des ultra favorisées-]... qu'il n'y a, au Moyen âge, de paysan physicien et de nos jours de prolétaire agrégé de philo ou peintre/musicien reconnu.... pas plus qu'il n'y a de loup herbivore ou de mouton chasseur, sauf que dans notre cas, ce n'est pas une prédisposition génétique qui nous empêche d'atteindre ces sommets mais un veto -qui parfois ne dit pas son nom- qui nous est opposé.. Le leur reprocher c'est hypocritement inverser cause et conséquence d'une mutilation imposée -reprocher de ne pas savoir courir à quelqu'un à qui on a scié les pattes-. Je ne vais pas faire une liste, mais je vous rappelle simplement mon cher que, avant la contraception, les femmes avaient une moyenne de 10 enfants, ça ne vous dit rien bien sûr, mais mathématiquement ça fait plus de 13 ans de grossesses -et comme dit Florence Foresti que question comique vous valez bien, mais vous, vous ne le faites pas exprès : "la grossesse, c'est comme une gueule de bois qui dure 9 mois"..- et qu'une sur dix mourrait en couches avant 30 ans.. Alors question créativité, évidemment, à part des exceptions remarquables -des reines car nous ne savons rien des autres- Aliénor d'Aquitaine par exemple qui eut 11 enfants, une croisade -du reste ratée- deux maris dont l'un l'emprisonna 13 (?) ans pour batifoler avec une autre et surtout régner sans contrôle sur "ses" terres -à elle!- et qui gouverna sa Province de main de maître, initiant la courtoisie envers les femmes... dont nous bénéficions plus ou moins encore -genre interdit de les violer dans les escaliers du donjon, et même de leur taper sur le cul, de proférer des 'gauloiseries', obligation de se lever lorsqu'une entre dans la salle, plus question de brutalités -en principe-.. enfin la base quoi, quasi excessive même, confinant à une idolâtrie romanesque un peu controuvée.. dans une Cour qu'elle fit brillante et cultivée tant en France qu'en Angleterre puisqu'elle fut reine des deux pays alternativement...  

* Une telle haine des femmes -et des gay- est suspecte: souvent issue d'une homosexualité refoulée, ou d'une dépendance confirmée et irréfragable -à la maman-.

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Sur le génocide des juifs, en revanche, il est moins drôle. Il en cite de nombreux autres, plus importants en nombre certes et il a raison. On pourrait pinailler en observant que le génocide noir avait pour but de fournir des esclaves pour les plantations de coton, même si 9/10 mourraient entre la capture et le voyage, alors que celui des juifs n’en avait aucun si ce n'est de les éradiquer de la surface de la terre, fût-ce au détriment de l'intérêt même des assassins : au moment de la débâche, les convois de juifs étaient prioritaires sur ceux de troupes appelées pour renforcer en urgence les fronts s'effondrant partout, ce dont se désespéraient les généraux, mais passons, c'est un peu secondaire. Arméniens, indiens, totsis, roms.. il est vrai que de tout temps, le génocide est et a été une des activités humaines les plus ferventes -il oublie les roms et le génocide des indous par les musulmans, 80 millions tout de même mais ne se prétend pas exhaustif.- Évidemment à côté de cela, les 3 millions de juifs gazés font un peu pauvre.. mais il se plaint à mi mot que l'on n'ait pas le droit de l' "étudier" -si ce n'est en le corroborant-.. élalibertédexpressionbordel ?.. mmm.. oubliant seulement qu'aucun des génocides dont il parle -et ceux dont il ne parle pas- n'a jamais été remis en doute y compris par les génocideurs -qui parfois en étaient fiers- au cours de soi disant "études" qui finissent par faire des victimes des accusés.. Le génocide des juifs, si, et c'est toute la différence. Feinte naïveté, exigences de preuves -on les a, bordel !*- etc... Il est vrai que certains génocides on été oubliés.. mais jamais révoqués en doute de manière systématique, une exception : le génocide arménien que les turcs ne reconnaissent toujours pas, au point que le mot turc signifiant génocide (soikirmi, de mémoire) est quasiment interdit lorsqu'il est question des arméniens et des kurdes (on parle de massacres, d'événements "dans l'Est", de "turcs des montagnes" -ainsi sont appelés les kurdes-, d'escarmouches, voire de guerre civile....) C'est justement parce que le génocide juif est sujet à révisionnisme que la loi Gayssot a interdit ces pinaillages de marchands de tapis cruels et insignes masquant -à peine- un antisémitisme larvé. Pigé? Mais vous le savez évidemment...

* Par exemple, comment ont-ils pu brûler tous les cadavres avec des fours si petits ? L'archétype de la fausse question, de la question pour gogos -parce que l'on connait fort bien la réponse-. Il suffit de lire -entre autres- Jean François Steiner (Treblinka) : sa description est minutieuse, terrible, insoutenable de détails qu'à l'époque j'avais trouvés excessifs et qui à présent s'avèrent importants. [Au moment où on sentait la débâche, il ne fallait laisser aucune traces -"Nuit et brouillard"- ordre fut donné de tout brûler (!)... comme s'il n'y avait stratégiquement pas mieux à faire. Les corps furent exhumés, mis dehors, on creusa d'énormes fosses, et, après plusieurs essais-erreurs, on les mit tête bêche, un maigre et un "gras", si l'on peut dire, le gras aidant la combustion du maigre, hommes/femmes, et en croix par dessus, pour laisser au maximum l'air passer, un couple identique, le tout posé sur des résineux abattus à la hâte dans la forêt, qui n'en manquait pas... avec une rigole pour que s'écoulent l'eau et les "graisses" et éviter les "noyades" -comme lorsqu'on fait un feu de bûches en somme- le démarrage certes était difficile et nécessita de l'essence, ce carburant si précieux... mais une fois parti -cela dura des semaines non stop- le brasier dévorait les corps les uns après les autres à toute vitesse -Steiner donne les chiffres- : le ciel était noir de fumées au point qu'on ne voyait plus clairement le soleil... il y a des pages et des pages atroces là dessus..]

En images http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/09/un-certain-soral-ou-le-revisionisme-en.html
  

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