jeudi 21 août 2014

Le voile, un ghetto virtuel -et réel-


Mac do d'Alès, hier soir, 23 heures

Des femmes voilées (à la turque -ou kurde-... pour certaines, d'autres, en revanche, complètement) à la terrasse, avec des gamins... Je m'assois à côté -pour la wifi, qui d'ailleurs ne marche pas-.. Visiblement, je les dérange, bien que les tables soient assez espacées.. Rires ou plus exactement ricanements, elles me regardent.. (à dire vrai, du coup, moi aussi) .. s'exclament, s'agitent, se retournent -pour celles qui me tournent le dos..- Je les toise à mon tour, une à une, sans aucune aménité je l'avoue..


La manière dont j'étais vêtue, pour une fois pas trop
crade, voire même presque chic..

Elles semblent enfin m'oublier.. mais un des gamins, un garçon qui joue avec un puzzle, s'installe carrément… à ma table, avec deux petits qu'il est censé surveiller -la route est tout près-.. Arrive ce qui devait arriver, les deux bambins partent, le grand frère est trop absorbé pour réagir.. Et enfin une des femmes réalise, crie et se lève pour les ramener, non sans avoir admonesté le baby sitter de ? 9 ans..

Je n'ai pas bougé ! Voilà le problème : ces femmes voilées semblent constituer un monde à part, fermé, un ghetto hostile -les ricanements, leur visible déplaisir que je viole leur "zone protégée", le sans-gêne avec lequel elles ont laissé leurs enfants s'installer à ma table.. peut-être le leur ont-elles demandé ? etc..- .. si bien qu'un simple geste, naturel, évident.. -prévenir une maman distraite qui bavarde avec ses copines que ses enfants sont en train de se carapater- devient soudain presqu'inenvisageable, déplacé ; on hésite, (que vont-elles croire puisque ma seule présence voisine les a heurtées ?) on n'ose pénétrer dans le "cercle" que l'on suppose hostile -et qui l'est ou le fut bel et bien au départ !- même pour une raison majeure. À rencognement, répond le rencognement : après tout, c'est un autre monde.. à elles de gérer.. On n'y échappe pas. N'eussent-elles pas été voilées -et/ou hostiles- je me serais précipitée vers les gamins et les aurait ramenés par la main. Là, j'étais BLOQUÉE !

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