samedi 9 août 2014

37 ieme jour sans eau et électricité. Comment je conçois la vaisselle..

En nettoyant le petit bassin, découverte !

Il faut bien l'avouer : je ne suis pas très maniaque question ménage. Des lauriers ont poussé carrément.. dans un bol, avec pour seule nourriture l'eau de la pluie et un vague "compost" fait des feuilles de laurier -maigre!!- et surtout de vigne vierge, avec des tiges, mais sans soleil, au milieu de la vaisselle -propre? Je ne m'en souviens plus-, des outils et des chiffons décomposés. Ils méritent de vivre, je vais les mettre dans un pot digne de ce nom..



Ceux là sont venus dans le porte vaisselle, plus goutu, entre deux assiettes !


Ceux-là, ce sont des porcelaines ou graptopetalums. Ma ou mes danseuses, j'en étais très fière, avant la prouesse de Yok, un de mes chiens. Roses, ils annoncent la pluie. Hier, il étaient roses mais.. rien, d'où mon ire.. jusqu'au moment où.. (Mais Momo était fermé et je n'ai pu rectifier..)
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Erreur! Les graptopetalums et Météo France -à qui je dois des excuses- n'ont pas menti! Il a bel et bien délugé le soir mais tard, ça faisait comme d'habitude une douche dès qu'on sortait.. avec des éclairs incessants qui illuminaient tout le ciel à giorno... si bien que les éclairages de la ville s'éteignaient -comme ils le font automatiquement lorsqu'il fait jour, pas très au point le système, en tout cas inadapté à nos régions orageuses... mais retrouver la bagnole n'était pas difficile, il suffisait d'attendre un éclair...- Avantage: je n'ai pas eu à m'inquiéter pour la foudre -il y a peu, elle avait atteint le modem et on a attendu un mois pour en avoir un autre, voir l'article "free à votre service"- notre quartier est assez souvent atteint, je l'ai vue tomber plusieurs fois- et le père d'une copine en est mort, au bord de la Cèze, il pêchait et s'était abrité sous un arbre.-

On a l'impression de vivre à présent dans un climat quasi tropical, chaleur écrasante la journée suivie de pluie le soir etc.. les plantes ne s'en plaignent certes pas -ni moi- mais ce n'est pas tout à fait normal. Réchauffement climatique ? En tout cas changement de climat c'est évident... qui entraîne aussi des catastrophes, comme ces gens dans un camping qui ont été écrasés par des chutes d'arbres il y a peu.* Les Cévennes, bleues mais d'un bleu changeant, sombre dans les vallées et s'éclaircissant en hauteur jusqu'à se confondre à l'horizon avec le ciel sont à présent devenues vertes, le vert un peu hon de toutes les montagnes des livres pour enfants, ce ne sont plus tout à fait les Cévennes.

*Le bétonnage à outrance n'y est pas pour rien. On déboise, on fait des pelouses -une aberration- et la terre, retenue par les vieux arbres, glisse, ce qui affouille ceux qui restent... si bien que lors d'une pluie violente, surtout si le vent s'y ajoute, ils s'abattent. Certes comme disent les concepteurs et les architectes -payés, rappelons le, au cubage de bâti!- avec la délicate hypocrisie dont ils ont le chic, "on" replante! Ah oui chouette ! mais où ? Et quoi? 
1 :  les jeunes arbres n'ont pas assez d'ancrage pour retenir la terre..
2 : les essences privilégiées actuellement, surtout par les restaurateurs, les exploitants de guinguettes etc... par exemple ces fameux mûriers d'Espagne qui poussent à toute allure, font un joli feuillage vert brillant, grimpent mais supportent des tailles drastiques en parasol très larges .. ont l'inconvénient de ne pas faire de racines profondes..  si bien, horreur tout à fait inattendue! qu'à Anduze, pendant les inondations, TOUTE LA "TERRASSE" D'UN RESTAURANT CRÉÉE QUASIMENT DANS LE LIT DU GARDON EST PARTIE.. c'était hallucinant, le matin, plus rien, plus d'arbres !!! -et pourtant ils étaient déjà suffisamment importants pour l'ombrager totalement-.. Arrachés à la première vague et embarqués dans le lit de la rivière racines à l'air -ce qui n'est pas sans danger étant donné la force du courant-, au milieu de la mer sans doute.. Quant à la terre qu'ils étaient censés retenir, il n'en restait presque plus rien, on se demandait même OÙ exactement pouvait être cette terrasse si élégante encore la veille, et... CE SONT LES BAMBOUS DE LA HAIE, QUI EUX, AVAIENT PLIÉ, MAIS, ACCROCHÉS PAR LEUR RHIZOME ULTRA SOLIDE, AVAIENT RÉSISTÉ... CE SONT LES BAMBOUS DONC QUI, DÈS QUE LA COUCHE DE BOUE QUI LES RECOUVRAIT A SÉCHÉ, REDRESSÉS, INTACTS (!!) ONT INDIQUÉ L'EMPLACEMENT EXACT. DE SIMPLES "AURÉAS" POURTANT, LES MOINS CHERS.

La restauratrice -allemande- est restée figée des heures sans bouger, contemplant le désastre, sans un mot, les gens ont eu peur qu'elle ne soit devenue folle. Plus drôle et significatif : en face, dans le lit de la rivière -encore plus bas que la "terrasse" de la malheureuse- une voiture (!) était perchée, intacte! au sommet d'un vieil acacia rabougri, qui, lui, avait parfaitement tenu le coup et ne semblait pas trop gêné par cette décoration inattendue. Il fut plusieurs jours -jusqu'à ce qu'on la lui enlève- la vedette des médias et des touristes.

Bon. Mais pour l'heure, les graptopetalums s'épanouissent littéralement d'aise. Il faut dire que la plante vient du Mexique ou, si son nom -paragayense-  ne trompe pas, du Paragay. 

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Nettoyage du petit bassin. La vigne vierge de la tonnelle s'est effondrée, gros boulot pour la remonter seule, et ce n'est pas tout à fait fini ! Des lauriers et viornes ont eu le courage de pousser ... dans le vaisselier, au milieu des cuillères ! ! avec pour toute nourriture l'humus des feuilles de vigne vierge et du laurier du dessus, pas de quoi faire un festin, et de surcroit presque sans soleil ! Je les ai transplantés dans des pots convenables avec du terreau. Pas de scorpions mais une énorme araignée ventrue.

J'ai fait mes 8 h comme à l'usine mais sans pose ! Un peu moins abandonné, le petit bassin mais l'eau du grand qui l'alimente n'arrive plus, c'est bouché quelque part, mais où, raz le bol, il y a toujours un truc qui déconne. (Et cela n'a rien à voir avec l'absence d'électricité et d'eau, la débroussailleuse ne démarre pas etc.. Les outils de travail sont des trucs de mecs, on dirait qu'ils font exprès d'inventer des machines nécessitant une force supérieure à la nôtre pour qu'on soit obligées d'avoir recours à eux..) Heureuseme nt il y a le puits. Crevée. Cela vaut-il la peine? Question à ne pas se poser. Détente chez Momo. Je dois voir J. puis E. (une lectrice). Il me tarde de la connaître enfin.




Le travail -pourtant ici dérisoire- de la terre est incroyablement dur!! Eau ou pas ça ne change pas grand chose. Ma tête le soir le montre ! Abrutie! Juste une idée, dormir!! J'en suis presque à me foutre des infos, plus trop la force par moments. Juste dormir.

LE DOSSIER
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/08/dossier-vivre-sans-eau-ni-electricite.html

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