samedi 17 mai 2014

Vers le soleil de Satan


Le dernier voyage..

Dans notre pauvre vie
On a vogué au vent
Ligotés à présent
Éloignés, brisés jusqu'à la fin
Attachés pour longtemps
       Pour toujours -mais à d'autres-.

Pourquoi faut-il que je sois
Si triste alors en pensant à toi
Un rêve qui n'a jamais existé
Auquel je m'accroche pourtant
Sans consistance, humiliant

Et je pense, je pense à pleurer..
En moi tourne et revient sans cesse..
D'un passé mort -qui n'a jamais été !-
Et qui demeure vivace.. mort, oui..
-Forcément, il n'a jamais été-
Le rêve éternel qui guérit puis torture 

Une vie à rêver, à jouer, à croire
A ne pas voir, ne pas être..
Mais la joie pourtant, le chemin
Tracé, à deux, mains demain mains
La fin des rebuffades, de la honte
Et du mépris -du viol aussi-
Rien n'existait plus de cette boue..
Que ta seule présence annulait.

Kaléidoscope, zombie de comédie
Un rêve cathartique, mais qu'il ne fallait
Jamais confronter à la réalité
-Sinon il se pulvérisait..-

Et le réel m'a rattrapée tout de même.
C’est fini, je ne suis rien pour toi
Mais ai-je jamais été quelque chose
Ou quelqu'un ? Pour quiconque ?
Qu'une photocopie, comme disait Al.

Niée -et née- de la guerre, dommage
Collatéral.. voulue, oui, mais regrettée !
Sans fratrie -pas question de réitérer
Si énorme bourde-. Soit.

Je vais partir, fuir serait plus juste,
Le coeur en douceur envahi,
D'un été qui jamais ne finit..
Avec mon chien, qui n'a pas le choix,
Lui aussi arraché..

Deux enfants que j'ai tant aimés
Toi .... .... .... ......
Pour un lieu que je hais
Où règnent la misère et la mort
Mais qui est "mien"
Et que je n'ose quitter,
Attachée comme les cèdres
Seule survivante, tenant la terre!

J'ai tout perdu, peut-être est-ce mieux?
-Je regretterai moins! -
La déchirure que je porte en moi
Et qui se réouvre dès que je te vois
A présent -avant c'était l'inverse-
Sera peut-être moins béante..
Et je ne reviendrai pas*..







*Sauf peut-être à Montreuil

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