dimanche 18 mai 2014

Bissonnet, une affaire montpelliéraine bourgeoise, excusez le pléonasme, une femme et une maison

    Un article qui récolta en quelques heures environ 20000 vues à l'époque du "Post", racheté après l'affaire DSK par Sinclair, on se demande bien pourquoi. Ai-je fait monter involontairement les enchères? Sûr ! 
"Bissonnet, pour l'amour d'une maison ?"





Une femme, une maison
On a un notable bon vivant "à fort caractère", relativement apprécié, du moins par ceux qui ne lui font pas face directement -personnel, relations, amis, femme- : tu plies, je te sers, tu hausses le nez, je te casse. Un couple modèle. Maison idoine. Epouse active et riche, certes avec une profession actuellement sur la touche serviérisée (pharmacienne) mais bon. Voilà pour le côté jardin.
Côté cour à présent : un couple modèle ? On n'en sait jamais rien, surtout avec un grand domaine et une demeure de 20 (?) pièces bien isolées. De fait, lui se lâche un peu sur le net, cherche hommes ou femmes, relations sado maso. Ça détonne un peu de la part de qui se dit "toujours amoureux de sa femme", fort jolie au demeurant et parfaitement convenable, elle.. Banal aussi pourtant. Puis le jardinier arabe analphabète que ce pied-noir traite en colonial. C'est toujours dans la ligne. Intelligent, brillant dit-on en affaires du moins, et là ça joue dans les deux sens: "lorsqu'il avait besoin d'un carreleur, il n'allait pas chercher un électricien" dit élégamment (!) un entrepreneur et pote. En effet, se servir d'un gars qui a dix ans d'âge mental pour tuer sa femme, ce n'était pas finaud.

Et quelques petites questions tout de même. Bernadette en larmes à son club de sport. Pourquoi ? On ne sait pas, omerta. Bernadette qui gère les affaires d'une main de maître. Comment, justement? Une femme parfaite? Oui mais... dangereuse aussi de fait. Vient le soupçon : et le grand copain résistant, fauché, peu apprécié par l'épouse qui le traite en pique assiette? Soit. Mais résistant, il n'aurait pas eu besoin d'un laveur de vitres pour l'aider, le flingue c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. Quoique.. il n'était plus très jeune et peut-être avait perdu la main (?).. 

Un notable, Bissonnet ? Oui mais on a vu pire : la notoriété et l'argent que l'on confond parfois avec la moralité dans le terme fourre-tout de "respectabilité" n'est nullement une garantie, Petiot et tant d'autres en attestent. Un homme d'affaires? Idem. Détermination, courage etc... mais aussi cynisme et.. détermination!... quant à l'humanisme, ma foi, ça vient après... ou jamais. Sa tentative maladroite de solliciter un faux témoignage qui lui claque entre les doigts ? Mauvais, cela, le pire peut-être. Sa manière émerveillée, lors de la perquise, de faire "visiter" sa maison aux policiers éberlués qu'il veut éblouir ! -comme un agent immobilier, sa profession!-. Son mépris des "petits" (en le cas des policiers.) L'argent. La façade parfaitement jouée. La double face... La maison ! Peu après la mort de sa femme, il n'annule même pas son rendez-vous avec une décoratrice d'intérieur (!)... la reçoit dans la luxueuse villa, et, même s'il est un peu confus, compare les échantillons de tissus.. en somme, il parle chiffons.. tout en lui faisant voir une à une les pièces où les travaux sont prévus (!).. mentionnant au passage celle où il a trouvé le corps de sa femme en indiquant sa position, sans émotion apparente.. 
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Ça se tient: la faiblesse des mobiles rend souvent les crimes incompréhensibles de l'extérieur, mais cela aussi est banal. La fixette sur la belle maison, la respectabilité, (oui on tue aussi pour cela!), le désir d'évasion (elle est envahissante, Bernadette, si intelligente et si parfaite.. mais qui précisément ne se laissera pas manœuvrer en cas de divorce.. un divorce qui obligerait à partager LA maison!) et l'argent... Banal et sordide, mais ce n'est pas parce que les enjeux financiers sont importants ET dérisoires à la fois que l'affaire en est moins glauque.
Balzacienne et Zolienne, cette histoire illustre de manière extrême ce que représente parfois la bourgeoisie de province, lisse aimable et bonne vivante, surtout dans le Midi, un roman rose.. avec quelques tiroirs bien verrouillés à ne surtout pas forcer étiquetés sexualité marginale, argent, dot, liberté, respectabilité, enfants, passé, combines, honte et orgueil .. symbolisée ici par LA maison. Combien de pseudos Bissonnet ? Sa maladresse est telle qu'elle joue presqu'en sa faveur, mais elle peut aussi s'expliquer par une immense arrogance : ça ne peut pas lui arriver à lui. Le jardinier-esclave se taira, le copain-père putatif idem.. Eût-il pris "un électricien pour faire l'électricité" (!) -si on reprend la formule- et il n'y aurait pas eu d'affaire. Quelques couacs aussi: lorsqu'il découvre le corps et crie, pleure : mais malgré les injonctions des policiers, il essuie le sang avec une serpillère, insistant sur les taches les plus éloignées du corps donc les plus susceptibles d'être celles faite par le jardinier qui s'est blessé avec le fusil. Même avec la meilleure volonté, compte tenu de tous ces éléments, il ne peut qu'être coupable.

Reste la faiblesse du mobile : mais le personnage est si paradoxal, affairiste brillant et efficace d'un côté, et de l'autre, infantile, égoïste à un point indécent (il ne voit pas les autres, littéralement, d'où ses "maladresses" qui exaspèrent), geignard, obnubilé-aveuglé par quelques hochets (SA maison, pour lui toute sa vie)... au point que parfois, il n'est plus rationnel. Autiste -à froid- ou, forme atténuée plus difficilement détectable, syndrome d'asp? Cela a-t-il été examiné? Sans doute. Détecté? Pas sûr. Et pourtant : aimables, serviables parfois, mais surprenants dans leurs réactions qui peuvent paraître odieuses, car incapables de voir et de détecter les signes d'empathie ou d'antipathie chez les autres... même s'ils en éprouvent, eux, souvent atténuées -qu'ils ne savent pas exprimer-, ils réagissent souvent à contre emploi et à contre temps, décalés et incompréhensibles dans leur démesure, leurs obnubilations et leur manière d'apprécier les situations.. -une futilité les bouleverse, une tragédie les laisse de marbre-. 30 ans puis 20, 20 pour l'esclave dévoué et 8 pour le copain. HL
Mais que cela ne vous fasse pas oublier les médicaments dangereux (lien) plus important, surtout pour le 3° - 4° âge...  sauf pour un romancier putatif car l'affaire Bissonnet a l'étoffe d'un prix littéraire in vivo.
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L'article récapitulatif


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Les articles du "post" (de moi)
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http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/02/11/2402787_bissonet-une-affaire-montpellieraine-bourgeoise-excusez-le-pleonasme.html
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LE DOSSIER DEUX FEMMES ET DEMI PAR SEMAINE
 http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/04/tous-les-dossiers.html

1 commentaire:

  1. grossière erreur: Belkacem et d'Harcourt pour l'amour de l'argent! minables complices qui n'ont pas hésité à donner à la justice les moyens de broyer un honnête homme,dont le seul tord fut d’être trop riche aux yeux du citoyen lambda, d'avoir amassé de l'argent, le seul tord d’irriter les imbéciles jaloux et surtout de fréquenter un vieil aristo sans scrupules,désargenté et rusé comme une fouine,

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