lundi 28 avril 2014

La reine Mathilde, une femme battue

Une vie n'y suffirait pas mais ce n'est pas une raison pour ne pas commencer!! TOUTE L'HISTOIRE TELLE QU'ELLE NOUS EST ENSEIGNÉE DOIT ÊTRE REVUE EN FONCTION DU SEXISME EFFARANT DES HISTORIENS. AVIS AUX DOCTORANT/ES, SUCCES GARANTI! Un exemple ici quasi anecdotique mais il y a aussi celui du schisme Amon-Aton (le premier monothéisme connu!!) dont on lit qu'il fut le fait d'Akhénaton quand il fut vraisemblablement initié par Néfertiti etc... Ici, n a "juste" une femme battue, minuscule devant son criminel de guerre de mari, j'ai nommé notre bon Guillaume dit le Conquérant.


http://bibnum.enc.sorbonne.fr/omeka/files/original/1d3503f0445ba8f5bd30d55a1220fb7a.pdf

La reine Mathilde, l'épouse de Guillaume le Conquérant, dont on a longtemps cru qu'elle était l'auteure de la célèbre tapisserie relatant la conquête de l'Angleterre par les normands, était une femme battue dont une la dernière fois à mort*. Circonstance aggravante, on la dit fort petite et frêle, quasiment naine -1,30 m-, ce qui est parfois -mais rarement- contesté.

Je résume des passages de l'essai (assez long mais bien fouillé et prudent à la fois, on croirait que l'auteur, érudit coincé entre vérité historique et allégeance -un tel monument !- défend son père !) : traînée en chemise par les cheveux par un cheval dans une rue de Caen, (qui depuis s'appelle la rue froide, la malheureuse s'étant exclamée, "qu'elle est froide, cette rue!") et tuée à coup d'éperons par la suite.. L'essai cite d'autres cas, toujours de reines ou de princesses, souvent mortels lorsqu'il s'agissait de chevaux sauvages lâchés dans des bois, une autre forme de lapidation, précisant même l'horreur que représenta la découverte de la dépouille de l'une d'entre elles par son propre assassin, son mari, qui regretta alors de s'être emporté (!).

Pour le reste, pratiquement tous les articles, films, documentaires historiques.. sur Guillaume parlent de ses excellentes relations (!) avec sa femme.. à preuve (dixit) qu'ils eurent 8 ou 9 enfants.. et qu'on ne lui connait aucune liaison ni enfant illégitime, chose rare à l'époque pour un roi. Morte "jeune" -50 ans- cependant.

* Guillaume, fils illégitime de Robert le magnifique (dit aussi Robert le diable!) duc de Normandie et d'une femme dont on ne sait que le prénom, Arlette, longtemps appelé le "bâtard", était extrêmement susceptible sur cette question. De plus haute naissance, (fille du Comte de Flandres, petite-fille par sa mère du roi de France donc descendante de Charlemagne), l'orgueilleuse Mathilde aurait laissé éclater sa colère lorsqu'elle sut qu'on voulait la marier avec ce "bâtard", haut et fort! d'où la fureur du prétendant, "cause" de la première raclée qui faillit lui coûter la vie... ce qui apparemment ne dérangea personne, même pas son père puisqu'elle épousa tout de même son tabasseur.. (Raison d'État? L'intérêt d'une telle alliance pour Guillaume est évident, l'inverse ne l'est pas, à moins de supposer que le Comte de Flandres ait eu la prémonition de la réussite de cet ambitieux qui objectivement ne voulait sa fille que pour renforcer dynastiquement sa position délicate de "bâtard" -ce dont elle s'acquitta avec zèle : 9 ? enfants.- Et puis, les filles comptaient peu de toutes manières.) La seconde raclée officielle qu'elle reçut fut reliée au même sujet: influente et active (elle administrait son duché d'une main de maître) elle aurait voulu convaincre le roi d'infliger un impôt spécial aux bâtards -ou de ne plus les exonérer d'un impôt auquel les enfants légitimes étaient soumis-. C'est là, (ça se passait à Caen), que Guillaume, furieux, l'attacha à son propre cheval et la traîna (ou la fit courir ?) dans la rue, fort longue, sous l'oeil indifférent des passants (son exclamation répétée "qu'elle est froide cette rue" pouvant s'interpréter comme une déploration de la passivité des témoins de son supplice.)

On observe ici que les passages à tabac, martyres.. mentionnés par l'auteur -pas seulement au sujet de Mathilde- ONT TOUS ÉTÉ PUBLICS. Ils sont la plupart du temps, dans d'autres textes, cités mais comme des anecdotes, parfois même sur le mode "plaisant". Cela évidemment fonde à s'interroger dans le cas précis sur les différentes maladies et "indispositions" de la reine (dite de "santé fragile") qui parsemèrent tout son règne pourtant actif. http://femmesavenir.blogspot.com/2015/05/la-reine-mathilde-une-femme-battue-puis.html

LE DOSSIER femmes, l'Histoire revisitée
http://femmesavenir.blogspot.fr/2009/09/des-femmes-de-la-renaissance-bilingue.html

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