vendredi 3 janvier 2014

Mélissa Theuriau, le racisme par transfert, sans doute le plus hard car indétectable par ses victimes directes

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Je ne suis pas très "people" mais là je suis touchée. Melissa Theuriau y parle du racisme qu'elle subit depuis son mariage avec un arabe.. tandis que celui-ci, droit dans ses bottes, AFFIRME QU'IL N'Y A PAS DE RACISME EN FRANCE. Étonnant? PAS DU TOUT ! Le racisme se porte mal, même parmi les gens un peu courts. Ça ne fait pas genre, mieux vaut faire profil bas, il pourrait nous en cuire.. et puis quoi, on est poli. Car il provient d'une paradoxale sur estimation fantasmatique du groupe détesté -et envié à la fois-. "Ils" font peur : les juifs sont super intelligents, des gens d'affaires redoutables, (donc mieux vaut être "bien" avec eux), les arabes, idem, et en plus de sacrés bites (!) les noirs, idem etc.. Mais silence et discrétion DEVANT EUX -voire en certains cas, lorsqu'ils sont obligés de les côtoyer- une cordialité un peu surjouée.

Cependant lorsqu'une femme non arabe, non juive, non noire.. surtout belle et ici médiatisée jette son dévolu sur un de ces "gens-là", -et les contraint, s'il s'agit d'une proche, à frayer avec ''eux'', même brièvement- alors, c'est contre celle-ci qu'ils vont se déchaîner - hors caméra-.. jamais contre lui.. Si bien que lui ne va pas percevoir le racisme dont il est victime et parfois presque défendre.. ceux-là mêmes qui l'agonissent. Il n'est pas facile de le lui dire clairement, de semer la merde en somme, lorsqu'en apparence les rapports sont cordiaux. C'est impensable : comment,  ce voisin si aimable, serviable presqu'obséquieux.. est raciste? "Tu dois avoir mal compris, il ne sait pas s'exprimer, cool".. C'est cependant ce même personnage qui a observé devant elle que "ça" ne se voyait pas trop pour son fils.. "ça" désignant évidemment l'arabité de son père. Une chance! Et c'est la même parente souriante et nature -elle vient tous les jours se baigner-... qui s'étouffe de rage lorsqu'elle lui fait remarquer que sa fille avait sans doute été confondue avec une copine* de Fatima -une jeune voisine arabe-.. comme si une telle méprise eût représenté une intolérable offense. [Le mari de CELLE À QUI L'INDIGNÉE S'ADRESSE EST ARABE.] "MA FILLE? MARIE-CHANTAL? UNE ARABE!!! AH BEN ÇA ALORS! C'est pas possible." Triste : la gamine fit chorus. Histoires vécues plusieurs fois.



Note pour le fun, mais significative: Marie-Chantal ressemblait effectivement à Fatima, l'indignée étant elle-même d'origine (azerty) ce qui rend l'histoire encore plus savoureuse (!) No coment.

De telles mésaventures peuvent parfois faire s'isoler et se déliter un couple, surtout si la ''racisée-par-procuration se tait, ce qui est le cas général.. lorsqu'elle refuse par exemple de fréquenter ceux qui en privé l'agonissent.. ou plus exactement agonissent son compagnon à travers elle... et que paradoxalement il le lui reproche. Exaspération, scènes.. sont à la clef. Multipliées par un facteur x...

* Étant entendu, soit qu'on l'avait prise pour une arabe -dans le cas de figure où Fatima NE saurait fréquenter QU'une arabe (!)-..  soit qu'elle pouvait être l'amie de Fatima ou de n'importe quelle jeune fille arabe, les deux étant tout aussi infamants pour nos indignées. Adressé a quelqu'un/e dont les deux enfants sont à demi arabes par leur père.

Note: les mêmes scènes peuvent avoir pour protagonistes  un homme non juif, non arabe, non noir.. et une femme juive, arabe etc... En ce cas c'est lui qui morflera. Et si le racisme joue des deux côtés, (de la part du clan de la femme), ce sera elle.

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