jeudi 19 septembre 2013

Le Réussi et la Ratée, journal, la dialectique du maître et de l'esclave. Le modèle, la prostituée

Juste pour le fun; une image


 Via "face book". Burka, avantage : quand on change de femme on peut toujours garder les photos. L'air de rien ça économise pas mal.
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Journal d'une ratée (et indirectement d'un "réussi") deuxième épisode



La ratée. ("Ce chien est plein de tiques!")
Le réussi sur cubes amovibles

Le dernier cube


Le Réussi (le lendemain)
-Je suis désolé moi aussi de t’avoir fait de la peine..


La Ratée
-Ce n’est rien, j'ai la peau dure, tu sais pourquoi. Il est vrai du reste (au sens vulgaire du terme) que je suis une ratée. Tout dépend d’où on part (!) et où on veut (ou parfois) peut aller.

-C’est faux.

-Je suis surtout une ratée parce que je choisis toujours des gens à problèmes quels qu'ils soient (racisme, traumatisés de guerre, psychotiques, déficients sexuels, infirmes, malades etc..) et ça me claque à la figure, les gens "à problèmes", du moins ceux que je choisis, en suscitent souvent de pires chez leurs proches. Et parce que j’accepte tout, (sans doute ne crois-je pas mériter mieux) absolument tout, le mépris, les coups même, la condescendance, parfois les infidélités (mais pas l’immoralité lorsqu’elle touche d’autres), j’ai un peu changé à présent [...] Ma longanimité n’avait pas de bornes, je me souviens même avoir prêté ma voiture à J pour qu’il aille chercher sa femme à l’aéroport.. C’est sans doute ce souvenir qui m'a rendu si pénible ce soir où je t’ai ramené chez ta compagne, une sorte de réminiscence qui a explosé 45 ans après sans que je ne m'en aperçoive. Contre toi.

-Tu as toujours fais ce que tu as voulu et cela tu l'as réussi.


-J’ai toujours fait ce que j’ai voulu certes, mais ce que je voulais c’était le vouloir des autres. Comme beaucoup de femmes (parfois le vouloir de l’un s’opposant à celui d’un autre, ça me déchirait.) C’est ce qui fait que socialement en effet je suis une ratée quoiqu'active, réactive et parfois performante. Je suis une "ratée" mais les gens autour de moi, eux, sont plutôt réussis. Par mon fait.


-Des déceptions ou des échecs c'est banal l'important c’est comment les surmonter sans s’aigrir.

-Des échecs peuvent être des réussites, par exemple notre rupture t’a permis de rencontrer une nouvelle compagne sur qui t'appuyer, qui te convient mieux, (du moins mieux maintenant) douce, plus jeune, chic, avec un bel appart et qui, elle, t'admire -comme moi autrefois-. Reste que sur le plan cliché du terme, je suis en effet comme tu l’as bien observé, une ratée. Sur d’autres plans, mais peu valorisés socialement, c'est à dire peu rentables financièrement, (les études y compris), je serais plutôt "réussie".. et toi, raté : ton existence terne de bourgeois componctieux avec quelqu'un/e de commodité, voguant, vain et désenchanté à la fois, de relations politiques, diners où il faut se montrer, spectacles, en voyages et divertissements, en total décalage avec tes engagements passés l'atteste : tu fais à présent partie de ceux dont on se moquait autrefois : le simple fait de m'opposer ta "réussite" (corollaire du terme raté que tu m'envoies) est révélateur. Ce n'est pas le terme qui me blesse mais le fait qu'il te soit venu tout naturellement, comme "sale nègre" dans la bouche d'un militant anti raciste : tu étais (devenu? tu l'avais toujours été?).. quelqu'un d'autre. Avec toi ce fut le repos du guerrier mais ça ne dura pas..  
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--Par exemple malgré ce que tu m’as infligé de souffrance et d'humiliation.. (je ne le ressens pas vraiment -je suis dans ma bulle- ce qui me permet de résister).. donc, malgré toute la peine que j’ai eue, si tu claquais des doigts, je me demande si je n'accourrais pas comme un chien.
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Non, je ne le ferai pas ; j’ai changé à présent, grâce aux gens de S.A. ; qu’ils m’apprécient pour des raisons familiales (je suis la nièce de Guy et la fille de Lydie.. donc en quelque sorte la.. "belle-fille" de Gustave Nouvel comme a noté Carmen pour me délivrer son certificat de décès, il fallait un lien de parenté, elle a réfléchi puis a levé le doigt en souriant : "trouvé"!) cela n’a pas d’importance, je prends les bonnes choses comme elles viennent, sans mégoter.

Mais ceux qui absorbent à chaque fois le vouloir des autres au point de le faire leur (ce sont souvent des femmes) sont parfois dangereux lorsqu'ils explosent (la pression accumulée est énorme). Erdal disait de moi que j étais le seul être bon qu'il ait rencontré (ce fada croyait que je lui avais été envoyée par.. Dieu -!- pour le sauver de ce qu'il avait commis, passons).. Mais du coup, il semble m’avoir aimée comme personne. Je fais miens les problèmes des autres et me bats à leur place même s'ils ne le souhaitent pas vraiment, par exemple je me suis battue pour toi contre ta mère (et tu ne m'as pas toujours soutenue!) ; du coup, il m'arrive d'en prendre plein la gueule. Exemple la scène avec Josette où vous m’êtes tous tombés dessus en meute, y compris toi, sachant fort bien ce dont elle était capable. (Tu le dis toi même.) Banal. C’est en ce sens que je suis une ratée mais, redite, les gens autour de moi, eux, sont plutôt réussis par mon fait. Je dirais plutôt que je suis une serpillière.

le nouveau socle
-Je pense que si tu t'investis beaucoup dans les problèmes des autres c'est aussi par envie de domination. Tu n'es pas si généreuse que ça, cf ma mère, tu es allée la voir vers la fin. Mais quand elle a refusé de faire enlever ses tapis, tu l'as menacée de ne plus venir. Nadia, tu l'as aussi menacée de ne plus t’occuper d’elle.


-Nos motivations ignorées sont-elles presque toujours égoïstes comme l'affirme La Rochefoucauld ? je ne sais pas. Sans doute est-ce pour mériter l’amour en effet que j'agis ainsi, je n’ai d'ailleurs jamais dit que j’étais généreuse, je ne sais pas ce que cela veut dire*. Pour le pouvoir? Tu as raison : mais c'est la dialectique du maître et de l'esclave, incontournable. L'esclave, débrouillard, dur à la tache et diligent, finit par devenir le maître de son maître qui lui n'a jamais rien su faire de ses mains, n'y vois aucune allusion (!) Il est indispensable. Est-ce intentionnel? Peut-être : pour être assurée d'avoir "ma" place, j'en fais des tonnes et parfois en effet cela "réussit" au delà de ce que j'avais imaginé. (Je deviens une sorte d'icône, statut enviable mais fatiguant.) Mais cette dialectique joue aussi pour toi ; toi aussi, pour assurer ta place, tu en fais des tonnes mais, formaté par ta famille, c'est pour atteindre un rang social représenté par l'argent et le pouvoir. Et à présent tu le déplores et t'en plains : j'aurais profité de toi, du statut social que te conférait ton travail, de "ton" argent.. et, séparés par mon fait (dis-tu) tu ne vois aucune raison de partager équitablement ce que "tu" as gagné seul (dis-tu). Ai-je profité de toi? non puisque je te demandais, presque je te suppliais de quitter enfin ce boulot qui te dévorait et nous éloignait, ce que tu m'avais promis-juré de faire.. "plus tard".. pendant 20 ans.. Oui parce qu'à ce confort que tu nous procurais -toi essentiellement- j'avais fini par m'habituer. -Mal-. Mais c'était toi qui choisissais ce qui te semblait indispensable (voyages, achats), toi qui décidais où et comment nous devions vivre, refusais ce qui te paraissait superflu (un jardin pour les enfants) et m'imposais ce qui te semblait nécessaire... Tu jouais donc -et joues encore- du pouvoir que te conféraient les inégalités économiques entre nous. Il m'apparaît que tu n'as jamais cherché à ce que je réussisse sur ce plan-là, tout au contraire : inutile puisque tu t'en chargeais magistralement et que nous étions un couple fusionnel... Inutile et dangereux peut-être : si mon statut social avait été équivalent au tien, ce qui eût été normal, nous avons le même niveau universitaire, tu redoutais (!) que ce soit plus facile pour moi de te quitter. Dans ton machisme cultuel, selon le modèle primaire de Josette qui t'a été présenté par ta mère comme l'idéal (!)

... tu es -quoique tu en dises- persuadé que les femmes sont des sortes de prostituées volages avides de confort et de paillettes que l'on ne peut tenir que par le fric, le pouvoir ou l'esbroufe. Mais, paradoxe, ton admiration pour ta soeur aidant, admiration mêlée d'une mésestime de façade (?) ce "modèle", tu ne le dévalorises pas réellement, au contraire. Que tu me l'aies appliqué est donc normal. Cela part d'une immense mésestime DE TOI MÊME. D'une incapacité à vivre en dehors des normes qu'on t'a inculquées qui te fonde à rejeter et/ou à briser ce que la vie t'offre d'inespéré, puis d'en souffrir. Moi en le cas, oui, après tout, je me suis vouée à la sincérité, tant pis pour toi.
Illustration :  http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/04/httpfemmesavenir.html




Et ma mise entre parenthèses, je l'ai -relativement- acceptée : certes lorsque tu as obtenu ce poste à New York et que tu m'as demandé de quitter mon boulot, arguant que tu gagnerais beaucoup, que nous aurions une belle vie etc.. j'ai refusé. Mais la plupart du temps je me suis moi même mise entre parenthèses : j'aurais pu partir à Radcliffe par exemple après la publication de mon second livre. Cette "inégalité" sociale entre nous, c'est toi qui petit à petit me l'as imposée comme évidente.. afin peut-être de compenser une inégalité en ta défaveur plus importante et plus gênante. Au fond on s'emboîtait totalement. Sous tes dehors de type sûr de toi, jamais pris en défaut, volontiers donneur de leçons et se posant en exemple, tu es en fait un grand timide, introverti, mal à l'aise dans les relations sociales, avec peu d'amis et que je rassurais voire portais, moi, à bout de bras (malgré les apparences.) Notre histoire a quelque chose de "Maison de poupée". Là aussi, malgré des variantes cocasses, on est bien dans les norme et les statistiques.

*Mais parfois on aide des gens (syndrome de Stockholm) qui détricotent la nuit ce qu’on a tricoté pour eux la veille et là, il faut lâcher. Parfois aussi il en est qui en profitent, qui vous méprisent parce qu'on les aime parce qu'eux-mêmes ne s'estimant pas, n'estiment pas davantage ceux qui les estiment. Là aussi, il faut lâcher.

LE DOSSIER VIOLENCES PSYCHOLOGIQUES
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/02/les-dossiers-violences-psychologiques.html


LE DOSSIER DÉLINQUANCE MARITALE
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/02/la-delinquance-maritale-vol-escroquerie.html

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