mardi 2 juillet 2013

Un chien affamé qui mendie son os


 

 Économies

Tu t'économises, toujours,
Tu as peur, toujours,
Peur "sans quoi" (comme disait Jo.)
Aimer oui, MAIS. Aimer MAIS...
Ne pas dépasser la dose prescrite,
Un peu, c'est bon pour le moral
Mais avec une conciliante
Qui ouvre les cuisses et les referme
Halète et gémit (ou fait semblant)
Et barka, dodo. Enlacés.

Vacances réservées c'est demi tarif !
Bon vent. Bonne baise.
Bonne assoc. Bons vernissages.
Bons films et bons concerts à Montpar.
Bon Akram aussi.
Et bons baisers de la folle cévenole.

Et c'est lui que j'ai aimé, à en crever
Que même j'aime encore!
Fallait-il que je sois bousillée,
Par mon père et son mépris, Al idem,
Et même Jean, à peu de choses près.
Rejetée, partout, par tous, même si je rampais
Pour qu'on me lance un os, un tout petit, 
Tout pourri, dont aucun ne voulait,
Si je m'abaissais à subir tout, les coups,
Les rebuffades, le mépris, l'exploitation,
Plus j'acceptais, plus ça empirait; forcément.
.
Un chien qui mendie, qui sous les coups
Aime son maître tout de même,
Parce qu'il n'a personne d'autre à aimer
Et croit ne pas mériter autre chose,
Et, n'ayant jamais rien connu d'autre,
Implore qu'on le garde tout de même,

Et pense que l'amour, c'est ça.

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