vendredi 19 juillet 2013

L'amour comme un décollement de rétine ou de vitré

DÉCOLLEMENT DE RÉTINE

Il n'aurait fallu qu'un instant de plus
Pour que tout redevienne,
Mais il y eut le couac, la bûche, le couic,
Si minime et qui n'a rien à voir.. Puis..
Le matelas dégonflé, l'autre sauteur !
A quoi tiennent les choses? 

La vie tient parfois à un souffle ?
Non. Déjà peut-être avant,
T'éloignais-tu doucement, regrettant
Sans le dire, après mon départ
Ton laisser aller de la veille!
Je te voyais petit à petit flouté, au loin,
Puis plus vite disparaître tout à fait,
En un éclair, comme un vol de libellules
Au fond d'un soir d'été. 

Demain ? N'y compte pas, 
Ce frêle bonheur d'homme
N'espère qu'il dure en ce siècle agité
Car tout vient, passe et nous dépasse,
Comme tombe le crépuscule après
L'aurore aux doigts de fée.
Demain, ce sera moi. Tu m'appelleras
Ému peut-être par ma peine?
Et d'orgueil je te répondrai tout va bien
Avec pour couper court ma voix Sorbonne.
Jamais nous n'avons su nous aimer en même temps
Ou de manière éphémère, comme l'éclair
Dans la nuit signe un décollement de rétine,
Un superbe zig zag qui surgit yeux fermés,
Que je croyais signe d'un monde parallèle
Me faisant un clin d’œil amical !
Annonciateur en réalité d'une souffrance
Imperçue lourde de funestes présages
Le noir définitif.

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