vendredi 1 mars 2013

Journal presqu'intime d'une femme presque seule dans une Occitanie presque civilisée

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Alice in wonderman






Un/des journaux presqu'intimes qui avec d'autres témoignages feront un bouquin et dont je livre ici la primeure du canevas, ainsi qu'à Midi libre-blog. La violence faite aux femmes, ce n'est pas seulement les maris/compagnons cogneurs, les burkas, c'est aussi ceci. A Michelle, dont le témoignage suivra. Et à Bernadette Dartus*, dont il ne suivra pas car elle en est morte, brûlée vive.


 


NOUS SOMMES TOUTES DES PUTES



Tout va bien

2001. Je débarque de Paris à Attuargues après une séparation. Et, telle Alice, découvre le monde (!) un univers qui m'était inconnu, j'ai de la chance. Une série d'emmerdes, des graves, des burlesques, des graves-burlesques, des minimes mais toutes sous tendues par le fait que je suis femme. Un joli parquet. Première, mineure, la toiture de la maison que nous avons achetée avec mon ex, refaite depuis peu ! a laissé "fuir" un tel ruisseau qu'un trou bée dans le plafond de la petite salle d'eau, chance, cela aurait pu être sur le lit. Le maçon, depuis à la retraite ne comprend pas et refuse tout service; un autre (car il y en eut deux) non plus. Il veut me faire payer la visite, je refuse, engueulade macho sur le mode cépamoicélotre, ziconéssérien mapovdam etc..  Démerde-toi avec ton trou au plafond. Personne ne voulant se charger d'un truc compliqué et peu rentable, je vis donc à ce moment dans un cagibi au rez de chaussée, sommaire mais sec, priant qu'il ne pleuve pas. Je m'y plais. 

C'est un ami [plus âgé de 20 ans, cela a son importance] qui trouve, c'est un cheneau bouché par la toiture haute qui s'est "lavée" et se déverse en force sur la plus basse en apparence intacte ; je débouche, il répare en trois heures... Et refuse même toute rémunération, je l'ai aidé autrefois pour des lettres, des démarches -évidentes et même marrantes- dont l'une lui a rapporté pas mal d'argent, il magnifie un boulot facile tout comme dit-il je magnifie le sien -il fut maçon-.. Un chic type qui m'aidera beaucoup ensuite -sans que je ne demande rien au contraire- devenant de plus en plus envahissant, omniprésent.. [Mais plus tard ce "père" putatif tentera d'obtenir de moi une prestation complémentaire en me sautant dessus sans crier gare. Balancé contre le mur, il s'étonnera (!) quel caractère (!) il est amoureux, dire qu'il y en a tant qui ne demanderaient que ça etc -c'est un petit notable parti de rien, serviable, plein d'humour et bien conservé-. Nos relations finiront là.] Mais pour l'instant, tout va bien.


... Jusqu'à ce que des drogués/dealers me menacent, ils ont l'habitude de squatter le parking et même mon jardin, le soir le quartier désert est idéal pour les transactions. Et les gendarmes passent à heures fixes, il leur suffit de filer entre minuit et minuit un quart. L'un, délinquant confirmé déjà condamné à deux ans de prison ferme pour agression envers une femme mais qui se ballade toujours ouvertement dans le village (!) me menace hard, tente en vain avec deux acolytes de briser ma porte clamant qu'il va mettre le feu à la maison, je porte plainte, les gendarmes de l'époque (ça a changé) se moquent de moi et le plus souvent ne se déplacent même pas* ou après-coup puis m'engueulent. Au même moment, au magasin tout proche, le gus paye toutes sortes d’achats, notamment de matériel de serrurerie (!) avec une grosse liasse de billets de 100 F ce à quoi personne ne trouve à redire… sauf la commerçante qui m'en avertit. Des projets de "serrurerie", un lascar condamné qui a tenté de pénétrer chez moi, n'a pas de travail, vit du RMI, tout va bien. Mais j'ai de bons copains d'enfance et il finit par fuir, non sans m'avoir menacée de mort comme d'hab. Peu après, il se fera massacrer au cours d'une bagarre après boire, beaucoup lui en veulent (un indic -lien-?) et se calmera définitivement, cerveau désormais en stand by...


Tout va bien si ce n'est un locataire très BCBG, frêle, totalement insoupçonnable, homo, cultivé... parti sans payer que j'ai retrouvé, il vivait à côté sans se cacher (!) et qui m'a envoyée bouler d'un coup dans les seins au milieu de la rue, une chance, il n'y avait pas de voitures. A bout de nerfs et ayant compris comment cela fonctionne, je finirai par me venger ou plus exactement obtenir justice moi-même à la grande admiration de certains. D'autres locataires tout aussi chics ont, je m'en rendrai compte longtemps après leur départ, branché sur mon compteur une prise avec laquelle ils éclairaient leur jardin a giorno si bien qu'en la bricolant j'ai failli m'électrocuter. Idem pour l’électricien ayant refait l’installation qui a mis sous baguette des fils de terre vert et blancs passe le courant. Réponse d’icelui "j’en avais pas d’autres, ma povdam, un chantier pareil avec des délais à respecter, si vous croyez que c'est facile.." Je ne me suis pas grillée, tout va bien. 


Puis mon père, âgé, meurt. Nos relations s'étaient distanciées du fait de sa gouvernante qui avait eu l'intention de me virer de chez lui c'est à dire de ma maison familiale. Définitivement. Ce soir-là, à Attuargues, accablée, culpabilisée, assise à la minuscule "terrasse" -en fait un simple trottoir- d'un petit resto saisonnier, je lis le livret des condoléances lorsqu'un gus, une baraque connue, surtout des services de police, entrant et sortant de taule pour les mêmes faits, agressions, toujours sur des femmes [manquant sans doute d'assurance (!) il ne s'attaque jamais aux hommes] ça ne coûte apparemment pas trop cher, alcoolo aussi.. me prend à parti, il voulait louer un appart, j'avais refusé, il m'en veut. Je l'envoie balader, il s'avance, renverse ma table -légère-, les rares clients s'enfuient, je ramasse les feuilles et file me plaindre au patron -en fait, j'entre surtout pour me protéger- lequel gentleman me hurle "dégage, si t'es pas contente takarestéchétoi et pas emmerder cekibosse". En face, le gars ricane. Il vient de leur acheter un pack de bière et contrairement à moi, c'est un méchant et d'un bon rapport financier, la saison est courte. Un état d'amok soudain. Toute peur m'ayant quittée d'un coup, je vais à ma voiture et [...] Tout s'arrange, la "terrasse" n'était pas trop légale voire même pas légale du tout; vendre de la bière, encore moins et à un type déjà ivre, passons... Je suis calmée [..] Le lendemain, on me regarde soudain avec respect. Ça, c'est nouveau.

Tout va bien à présent, j'organise des séances vidéos notamment sur le Puits de Célas, ça tourne.. jusqu'au jour où je vois dehors un homme que je connais un peu, un ouvrier turc sans papiers, frêle, l'allure d'un enfant déjà âgé, voûté, perdu.. et lui propose d'entrer. Il parle à peine français mais le voir assis, morose, sur les bancs, à un jet de pierre de nous.. Et à la fin de la séance, pendant que je range la pièce, il me saute dessus. Il avait mal compris. 

Vite fait, il y a aussi l'affaire Totophe, un SFF que j'ai trouvé un soir d'hiver glacé, bourré et en T shirt, devant ma porte puis hébergé.. ce qui, après un article de Midi-Libre et de la Marseillaise à ce sujet, m'a valu une gifle de la part d'un caïd caritatif, médecin de son état, qui s'était senti incriminé, le papier reportant que j'avais essayé en vain de le/les joindre toute la soirée. Sans importance bien qu'une de mes incisives soit ébranlée, la vie de Totophe valait bien ça et j'étais, comme lui, devenue, à bon marché pour moi, l'héroïne du jour, le caritatif, ça paie bien. "Vous êtes formidable" me disait-on (!) "Pas du tout il était en travers de ma porte, pour ne pas le voir tout de même.." "Et en plus vous êtes modeste" on n'en sort pas. Tout va donc plus que bien.  


Mais il reste Sainte Gudule, mon village d'origine où ma maison se démolit par les soins d'un petit notable promoteur qui a voulu créer un ensemble immobilier mais s'est vu interdire de reconstruire, la zone est inondable, une histoire politique assure-t-il, c'est la droite qui lui en veut. Soit mais un mur, un monument en pierres de dix mètres de haut (!) se décroche sur une voie publique. Je lui demande, le prie, le supplie, d'au moins mettre des "jambes de sécurité".. ce qu'il me dit fermement être totalement inutile, il va reconstruire sous peu. Vouzenfétepacérien. Un mois, deux, six..  Finalement ce sont les élections et c'est son fils (la gauche dit-il) qui passe... A nouveau, exhortations, rien ne bouge; le danger à présent est majeur -du reste mes trois sols vont s'effondrer peu après- et enfin, un procès, rapide, il est condamné à reconstruire à ses frais. Ouf, j'ai frôlé la cata, n'ayant les moyens ni de reconstruire ni de démolir. 

Tout va bien enfin.. sauf que le maçon pote au promoteur dit le "king" fait ce qu'il veut sans et contre mon avis, après tout ce n'est pas moi qui paye donc je n'ai qu'à la boucler et remercier. Point. J'arrête alors le chantier hard, il menace de pénétrer en force, renonce en voyant mon chien.. et tout s'arrange enfin après une négociation judiciaire au cours de laquelle le jeune avocat que j'avais diligenté -et que je paierai tout de même- intimidé (?) par si forte partie, ne dit pas un mot. J'obtiens même des dommages intérêts ainsi que le voisin. Tout va plus que bien.


... sauf que le gars que j'avais défendu m'attaque illico en référé pour.. entre autre, un local mien qu'il assure mitoyen.. et se voit renvoyé pour ce chef, ouf, là aussi j'ai frôlé la cata. Ce revirement me perturbe un peu, un ami ou plutôt un obligé tout de même... Mais le résultat est qu'à présent l'histoire est tellement burlesque qu'elle en devient comique; de plus en plus de gens suivent les péripéties du feuilleton, droite et gauche confondues, et me soutiennent.


Tout va bien.. jusqu'à ce que mon compte soit saisi sur ordre de la Mairie (lien) pour une facture d'eau de 4000 E pour deux mois (une piscine olympique!).. issue de cette maison précisément que je n'ai jamais habitée, forcément. Je fais une grève de la faim de six jours pour médiatiser l'affaire.. au cours de laquelle un forain, un padici rigolard et à l'aise qui m'observe depuis longtemps.. me propose carrément.. la prestation que vous imaginez, bien tarifée dois-je dire, il a l'habitude et je lui plais (?!) une belle carrière s'offre à moi, un peu tard cependant. Question médiatisation, ça fonctionne relativement mais c'était couru, "ils" ne bronchent pas. J'attaque en justice, "ils" font traîner, reports sur reports, puis on obtient une négociation qui me donne raison, "ils" refusent, retour à la case départ, reports encore et enfin un procès qui me donne raison également, "ils" font appel, reports, etc..  On en est là. 3 ans.


Conclusion: être femme et "seule" c'est à dire sans mec ni fratrie est en certains lieux une situation, je pèse mes mots, mortifère. Même costaud, même débrouille. Riches, pauvres, philosophes ou hors sol, toutes nous subissons exactement le sort archétypique des prostituées : après nous avoir délicatement poussées au fond de l'abîme et sous menace de nous y enfoncer davantage, on tente de nous extorquer des prestations diverses selon les situations [existantes ou suscitées] et nos possibles : complaisance, sujétion ou, dans le cas le plus général, sexe, argent voire les deux.. Quant à celles qui ne peuvent pas ou ne peuvent plus faire d'usage, en sac en Cèze -dépression, suicide-.. Mais voilà, les scénaristes ne sont pas les hors la loi à flingue attendus au casting mais aussi des dans-la-loi aimables, bourges portant famille en boutonnière. Exhortant parfois une clique -où grenouillent aussi ses femmes- pour quelques miettes ou juste pour le fun. Nous sommes toutes des putes en effet c'est à dire traités comme telles. Gibier potentiel. A venir donc un livre de plusieurs témoignages, ce cas n'étant ni unique ni le pire

De ce monde là, de cette violence blanche on parle peu. Blanche? Non, pas seulement. Elle s'ajoute à l'autre dont voici le bilan pour ces quelques années:
3 agressions physiques dont une sérieuse : une, par les drogués dealers; une autre, par le caïd caritatif jaloux et la plus rude, par le jeune homo insoupçonnable.. Non comptée la baraque du restau qui certes a renversé ma table sur moi mais sans me toucher, peut-être parce que, trop ivre, il avait mal visé (!) Plus..
2 deux agressions sexuelles mineures mais déstabilisantes, une par l'"ami" serviable qui m'a sauté dessus un matin alors que j'étais mal réveillée et l'autre par l'ouvrier turc après la séance vidéo, un malentendu (!) Non comptée l'aimable proposition du forain qui m'a fait rire mais qui est une sorte d'agression "soft" pouvant être considérée comme déplacée voire insultante.


Ici, ma féminitude a été le catalyseur ayant permis la réaction mais c'est d'abord le hasard puis la nécessité qui en ont été à l'origine. Nul engagement politique n'est en cause, j'étais simplement au mauvais endroit au mauvais moment et du mauvais genre; cela aurait pu arriver à toutes. J'étais même revenue au bled dans l'intention de m'y ressourcer, m'y réinscrire -ce qui fut le cas en un sens!- prête pour les nouveaux élus à offrir temps et argent pour ce qui semblait à ma portée. Mais là, c'est délicat, on semble faire concurrence à ce qui existe et d'autant plus qu'il n'y a rien.. c'est même en proportion de ce vide que l'on est blackboulé plus ou moins fort: je fus autrefois accueillie à Attuargues par une lectrice conseillère municipale qui me dit d'emblée son plaisir de me compter parmi ses administrées (!) tandis qu'à Sainte Gudule (!).. En revanche, des affairistes de la culture sans surface y sont parfois subventionnés, tel celui qui fit paraitre des accroches de bateleur le prévalant d'un cursus aussi mirifique qu'improbable dont on pouvait en un clic détecter la fausseté burlesque. Naïveté d'édiles? Peut-être, mais surtout eux rassurent, on a le mode d'emploi, ils ne feront d'ombre à personne.

Mais tout n'est pas noir cependant : des solidarités de tout bords, tout milieux sociaux et toutes portées ont joué en ma faveur, des amis, des gens courageux, des inconnus le plus souvent, mon ex, parfois même des politiques et non des moindres -peut-être, qui sait, pour des raisons peu avouables-.. sans lesquels je ne m'en serais jamais sortie. Ruinée et devenue en cinq sec une sorte de pseudo SDF haut de gamme bien que partant -relativement- de "haut". A moins de me maquer costaud, ce qui me fut proposé (!) comme la jolie gérante d'une maison d'hôte à Attuargues qui du reste n'y gagna rien car le protecteur finit par l'exploiter et la tabasser. 

D'autres m'ont au contraire tourné le dos, des amis parfois aussi autrefois et même des militants ; opportunistes, seulement idiots ou les trois. Mieux vaut être du côté où penche la balance ou, le must, d'aucun côté.. Mais lorsqu'il s'avéra qu'elle ne penchait pas comme ils avaient cru, certains sans gêne aucune virèrent de bord, j'avais eu raison, j'étais courageuse, exceptionnelle, douée d'un talent littéraire remarquable (!) Cela filtre et in fine j'y ai plus gagné que perdu..

.. et en tout cas beaucoup appris, en tout premier lieu que l'égalité hommes-femmes voire même l'idée seule que l'on croit acquise, évidente, toute proclamation semblant ressassement maniaque est en certains endroits une vue de l'esprit, pas en Somalie, ici et maintenant, dans des lieux en apparence civilisés et ensoleillés**. Cela se résume en une phrase qui me fut rapportée -pour être honnête venant d'une femme- "elle est seule, sans mec, frère -ni même sœur- personne ne la défendra, on s'en fout, son histoire, ça fait rigoler tout le monde!" Candide cruauté d'un "complexe social majeur" selon la formule d'une ex amie -passée au filtre- médecin?

Contre exemple : un pote (en fait, deux) pas un tendre lui, dans des circonstances analogues, employa après m'en avoir entretenu brièvement ["tu vas voir ça va se régler entre homme et fissa"] l'argument que j'appellerais "cric de manivelle" et en effet tout fut dit. Une seconde contre dix ans d'infinies tracasseries. Ce temps perdu qui par moment m'a conduite à vouloir laisser tomber et fuir, je le dois à ma seule féminitude, encore est-elle tempérée par la culture, des amis fiables, une insertion familiale impec dans un bled où on est davantage la "fille/nièce de" que soi, une relative aisance à la démerde et paradoxalement une baraka d'enfer***. On se demande pourquoi les femmes, réussissant mieux dans les études sont pourtantà diplôme égal ou supérieur moins performantes socialement que les hommes !? Pour cela. 

Un avantage pourtant : lorqu'on est a priori considérée comme idiote, "ils" ne cherchent pas trop à peaufiner leurs arguments pour charger et parfois ça leur claque à la figure. C'est l'atout de l'intelligence contre la bêtise et celui-là, il est nôtre, du moins ici il le fut. Sans forcer. Sachez-le. Usez-en. La fin etc...

Hélène Larrivé 

* Dans exactement les mêmes circonstances, Bernadette Dartus (lien) qui eut moins de chance que moi, fut brûlée vive, les gendarmes n'ayant pas pris au sérieux les menaces dont elle était l'objet de la part de drogués qui squattaient un terrain jouxtant sa petite maison de week-end isolée dans la garrigue de Nîmes où elle aimait venir seule se ressourcer. Une femme qui ne pourra témoigner ici et à qui ce texte est dédié. C'aurait pu être moi, le simple hasard, une porte de couloir à l'arc boutant digne du Moyen âge qui résista à l'assaut de trois drogués en amok, une bâtisse costaude, moins isolée, plus haute.. l'hiver ?


** Ainsi, écoutant une femme (lien) chaudement approuvée par deux autres -40 à 65 ans- dire à propos de son divorce "je n'ai rien à me reprocher, moi, pas comme certaines".. je compris après-coup que cela signifiait qu'elle s'était mariée vierge (!) et n'avait jamais trompé son mari (!) .. qui lui ne s'en privait pas, ce qu'elle acceptait de bon cœur "les hommes sont tous plus ou moins 'coureurs', c'est normal, surtout dans sa position (!).." Des femmes dépendantes un peu limitées? Pas du tout, des commerçantes -libraire pour l'une- bosseuses et hyper performantes, bien plus que moi, menant ou ayant mené de front enfants, famille et boulot sans faiblir. Une autre, clamant dans la même veine que son mari, lui, n'était pas macho pour deux ronds, une merveille d'homme en donna pour preuve indiscutable qu'elle avait même le chéquier dont elle faisait absolument ce qu'elle voulait.. évidemment c'était plus pratique puisqu'elle était seule à travailler. Un autre monde qu'il ne faut pas oublier car il est l'archétype et pèse terriblement lourd sur nous, aussi lourd dans l'autre sens que les jolies "femens" et bien plus quotidiennement (lien avec un polar social.)

*** On aurait parfois cru qu'un bon génie veillait: ainsi la voisine et plus ou moins gardienne d'une résidence, amie de celle que je recherche -elle détient des documents fondamentaux pour le procès qui m'oppose à la Mairie mais se fait tirer l'oreille pour me les donner- s'avère-t-elle la cousine que je recherchais également.. et elle la briefera pour qu'elle me les fournisse enfin.. La lectrice aimable ("Secret de famille" a changé ma vie me dit-elle d'emblée!) rencontrée lors d'une minable signature à Cora (!), juriste de son état.. s'avèrera-t-elle l'épouse d'un avocat connu qui me tirera d'affaire devenu/s depuis ami/es etc.. (!)

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