dimanche 13 novembre 2011

Des mères hors norme et souvent seules

 Une femme tue son fils autiste et se suicide ensuite

On imagine mal le drame des parents d'un autiste, des mères surtout car statistiquement, lorsqu'un gamin de ce type survient dans un couple, celui-ci se sépare à 70%. Normal, plus de vie sexuelle ou minime, plus de sorties, de détente, rien. Les hommes craquent plus que les femmes, qui cependant parfois se suicident après avoir tué l'enfant (lien), comme ici. Toute leur vie est axée sur lui sans aucun espoir d'amélioration ou tellement minime qu'elle en est dérisoire, et sur la crainte de comportements imprévisibles parfois meurtriers involontaires -ou pas-, attachants aussi par leur faculté hors norme de saisir des choses inaperçues aux "normaux. Une vie déviée de son orientation normale car entièrement vouée à l'enfant (qu'elle avait adopté dans un cas) et à jamais, un enfant définitif qui en fait en représente cent! cours de rééducation en motricité, orthophonie, psy, interventions, plus de copains, plus de mec, plus de sorties, plus rien, même pas le boulot (congé sans solde dans le cas) ses parents ont dû assurer, par chance, ils le pouvaient. 

J'avoue, je n'en suis pas fière qu'on la mettait à l'écart parce que sa seule conversation était Dany et les "progrès" supposés qu'il faisait : lors de la dernière visite qu'ils nous rendirent, il avait arraché l'ordi de mon fils, l'avait jeté au sol et piétiné, elle ne s'était pas frappée pour si peu ayant l'habitude de pire, soit mais...


Au bout de 20 ans, elle a "gagné", il semble heureux, est moins énervé (cachets), guéri de sa maladie annexe, sait lire et surtout compter -grâce à elle-, a obtenu un emploi protégé dont il est très fier (il doit compter et ranger les draps dans un IMP, le pied.) Reste la question, que deviendra-t-il lorsqu'elle disparaîtra? Il ne peut ni conduire, ni monter à vélo, ni cuisiner, ni acheter à manger, ne pense pas toujours à se laver et à refermer sa porte, traverser la rue est un problème -mais ils vivent à la campagne- certes ne rate pas un jour de travail, le chauffeur du car le connait et le surveille, et a moins d'accidents (il en avait tout le temps, ne pouvant saisir des objets sans les lâcher à la moindre distraction ou colère) et doit toujours poursuivre sa rééduc cependant. Sa vie ? Son fils, et uniquement. A présent elle cherche une assoc pour le prendre en charge.


Le cas en un sens est pire lorsqu'il s'agit de votre enfant, dans le couple, chacun se renvoie la faute, mauvaise gamètes en somme, et ta tante qui n'avait pas l'électricité à tous les étages? Et ta mère qui voyait des cochons roses partout? etc.. La mère se sent culpabilisée, elle a fait... ou n'a pas fait... car les psy qui ne comprennent pas davantage que le vulgum peccus ont avec elle une cible de choix multiprise, trop aimante ou pas assez, envahissante ou abandonnique, parfois les deux, lesbienne (dans un cas) qui aurait généré chez sa fille un complexe d’œdipe "inversé (je vous jure que c'est vrai même que ça coûtait 800 Fr par séance), et voilà pourquoi votre fille est muette (lien avec "secret de famille"). 


Je ne sais pas si j'aurais eu le courage de la mère de Dany. L'anorexie également représente un cas lourd, effroyable et je comprends que l'on envisage de se tuer avec l'enfant pour que tout enfin s'arrête, une mort rapide semblant préférable à voir et subir sa lente dégradation. Encore pour l'anorexie y a-t-il un espoir, pas pour l'autisme. Un détail : ÉVITEZ LES PSY. (Voir "Secret de famille", le blog)

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